The first Advent homily for 2015 was preached by Fr Raniero Cantalamessa

PHOTO.VA - OSSERVATORE ROMANO

Le Magnificat, chant quotidien du Jubilé de la miséricorde, par le P. Cantalamessa

Troisième prédication de l’Avent 2015

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« Dans le Magnificat, Marie glorifie et remercie Dieu pour sa miséricorde envers elle. Elle nous invite à faire pareil tout au long de cette année de miséricorde », affirme le P. Cantalamessa.

Le Prédicateur de la Maison pontificale, le P. Raniero Cantalamessa, ofmcap, a en effet consacré sa troisième prédication de l’Avent, ce vendredi 18 décembre, en la chapelle Redemptoris Mater du Vatican, à « Marie dans le mystère du Christ et de l’Église », en commentant le chapitre 8 de la Constitution conciliaire sur l’Église Lumen gentium. Il a en quelque sorte dégagé la « mariologie » du document. Une réflexion en accord avec les récentes modifications de la traduction liturgique française du Magnificat qui a rétabli deux fois le mot « miséricorde » au lieu du plus général « amour », en accord en cela avec la traduction italienne, par exemple.

« Dans le Magnificat, explique le P. Cantalamessa, Marie glorifie et remercie Dieu pour sa miséricorde envers elle. Elle nous invite à faire pareil tout au long de cette année de miséricorde. Elle nous invite à faire retentir chaque jour dans l’Église son cantique, comme un chœur derrière son coryphée. Permettez-moi donc de vous inviter à proclamer ensemble, debout, comme prière finale, à la place de l’antienne mariale, le cantique à la miséricorde de Dieu qu’est le Magnificat. »

Plus encore, le P. Cantalamessa explique que Marie est « mère et porte de miséricorde, dans un double sens » : par Marie, le Christ entre dans le monde, et par elle, les chrétiens entrent dans la miséricorde. Il dit notamment : « Elle fut la porte par laquelle la miséricorde de Dieu, avec Jésus, est entrée dans le monde, et elle est maintenant la porte par laquelle nous entrons dans la miséricorde de Dieu, nous nous présentons au « trône de la miséricorde » qu’est la Trinité. »

Mais, ajoute immédiatement le prédicateur pontifical, « Marie n’est en effet pas qu’un simple « canal » ou une médiatrice qui fait passer la miséricorde de Dieu ; elle en est l’objet et la première destinataire » : « Elle est celle qui obtient miséricorde pour nous, mais aussi celle qui obtient miséricorde en premier et plus que tout le monde. »

A propos du titre de « pleine de grâce » donné à la Vierge Marie par l’archange Gabriel lors de l’Annonciation, il fait observer que « les deux mots « miséricorde » et « grâce » sont synonymes » et que « le titre « pleine de grâce »  veut donc aussi dire « pleine de miséricorde » ».

Et à propos de l’Immaculée Conception, il ajoute qu’en Marie « la miséricorde de Dieu n’agit pas pour pardonner des péchés, mais pour la préserver du péché ».

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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