Visite à l'hôpital Saint-Louis de Bangkok, Thaïlande © Vatican Media

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"Si on met en pratique le message du pape, la Thaïlande ne sera plus la même"  

Témoignage de la sœur Eudoxie Ngongo

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« Si toutes les personnes qui écouteront le message du pape – chrétiens, bouddhistes et musulmans – le mettent en pratique, la Thaïlande ne sera plus la même », affirme la sœur Eudoxie Ngongo, missionnaire xavérienne dans une paroisse de la périphérie de Bangkok.

Elle parle de la visite du pape François en Thaïlande (20-23 novembre) ainsi que du travail des missionnaires catholiques et du dialogue interreligieux dans une interview à Vatican News en italien du 20 novembre 2019.

« C’est comme si saint Pierre était arrivé chez nous, raconte la sœur : nous vivons vraiment l’émotion des premières communautés chrétiennes quand elles ont reçu la visite des apôtres. »

« Malgré la chaleur, raconte-t-elle, le long des rues qui mènent à l’aéroport », mercredi matin 20 novembre, « il y avait énormément de personnes, y compris des enfants et des personnes âgées. Ils criaient à tue-tête : ‘Vive le pape, vive le pape !’. Une émotion indescriptible ».

En Thaïlande, ou plus de 90% de population est bouddhiste, « le dialogue interreligieux commence par les familles où cohabitent bouddhistes et catholiques convertis », explique la sœur Eudoxie : « Dans le chœur qui chantera à la messe du pape demain, ajoute-t-elle, il y aura aussi des bouddhistes, des protestants, des athées. La cohabitation ne pose pas de problèmes et le dialogue interreligieux se concrétise aussi dans l’accueil du pape François. »

Dans un pays où les catholiques sont moins d’un pour cent, l’Église est « vivante », affirme la missionnaire xavérienne : « À Bangkok, dit-elle, on touche du doigt que l’Église catholique est vivante. Les congrégations locales gèrent des écoles imposantes, fréquentées en majorité par des jeunes de religion bouddhiste, les catholiques se comptent sur les doigts d’une seule main. Mais le message chrétien passe quand même : par exemple, avant de commencer les leçons, on prie. » Et elle poursuit : « Les parents veulent envoyer leurs enfants dans les écoles catholiques parce qu’ils savent que l’éducation est prise au sérieux. »

Dans la capitale, raconte la sœur, « l’Église est très présente dans les bidonvilles pour donner un avenir aux personnes qui y vivent, surtout aux enfants ».

« Nous construisons des écoles, des centres pour la protection de la santé, note-t-elle, tandis que des groupes de la Caritas locale vont visiter les pauvres et les malades. Nous, les sœurs, nous travaillons aussi avec les mamans bouddhistes des bidonvilles pour les aider à prendre soin de leurs enfants. »

Avec une traduction d’Hélène Ginabat

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Anita Bourdin

Journaliste française accréditée près le Saint-Siège depuis 1995. Rédactrice en chef de fr.zenit.org. Elle a lancé le service français Zenit en janvier 1999. Master en journalisme (Bruxelles). Maîtrise en lettres classiques (Paris). Habilitation au doctorat en théologie biblique (Rome). Correspondante à Rome de Radio Espérance.

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