Sandra Sabattini © apg23.org

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Causes des saints : un miracle dû à l’intercession d’une jeune laïque italienne

Alessandra Sabattini pourra être béatifiée

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Le Vatican a reconnu un miracle attribué à l’intercession d’une jeune laïque italienne Alessandra (Sandra) Sabattini (1961-1984), ouvrant la voie à sa béatification.
En recevant le préfet du dicastère le cardinal Angelo Becciu, le pape François a en effet autorisé la Congrégation pour les causes des saints à publier le décret de reconnaissance de ce miracle, le mercredi 2 octobre 2019.
Alessandra (Sandra) Sabattini est une fille spirituelle de don Oreste Benzi (1925-2007), serviteur de Dieu, fondateur de la « Communauté Pape Jean XXIII », association sociale qui aide les jeunes en difficultés.
Une servante de Dieu de Rimini, elle est décédée prématurément à l’âge de 22 ans, frappée par une voiture. Ses réflexions, ses pensées découvertes seulement après sa mort, ont été publiées dans Le journal de Sandra (éditeur Sempre, 2018).
Le miracle
Le miracle attribué à son intercession a été raconté par Stefano Vitali, premier secrétaire de Don Oreste Benzi, au moment de la maladie, indique en italien Sempre, le magazine de la Communauté Pape Jean XXIII.
Au printemps 2007, Stefano commence à perdre du poids de façon spectaculaire. Pendant un mois, il est soigné pour la maladie de Chron à base de cortisone, mais sans succès. Il continue de souffrir et un jour, Alberto Ravaioli, chef du service d’oncologie, comprend que le problème en est peut-être un autre et lui conseille de procéder à des examens approfondis.
Au cours des examens, la masse tumorale dans l’intestin est découverte. Le 26 juillet 2007, Stefano est opéré de toute urgence : dans son corps, il y a 45 ganglions lymphatiques et les métastases partout.
Don Oreste Benzi demande à prier Sandra pour le rétablissement de Stefano Vitali.
Après la mi-août, Stefano reprend le travail de conseiller, même s’il ne se lève pas. À la mairie, il doit y aller en fauteuil roulant, accompagné de son père. Le premier cycle de chimiothérapie commence, mais rien à faire, c’est un cancer grave. Les médecins donnent à Stefano de six à douze mois à vivre.
Don Benzi continue à prier pour la guérison et demande les autres membres de la communauté de prier Sandra. La femme de Stefano propose d’invoquer Alberto Marvelli, un jeune ingénieur de Rimini déjà béni, mais Don Benzi est catégorique : « Nous devons prier Sandra Sabattini. »
En octobre, Stefan passe les examens nécessaires et reçoit un appel du chef du service d’oncologie : « Tous les tests sont négatifs. Ne me demande pas pourquoi, je ne sais pas », lui dit Alberto Ravaioli. La tumeur avait disparu.
La vie de Sandra
à Riccione, le 19 août 1961, d’une famille très catholique – son oncle Giuseppe est prêtre, Alessandra montre déjà à 12 ans une sensibilité marquée pour les moins fortunés. À cet âge, elle fait connaissance de don Benzi et commence à le suivre dans la réhabilitation des toxicomanes et dans le soin des autres personnes marginalisées.
De son « argent de poche », donné par des parents, Alessandra ne laisse presque rien pour elle-même, mais donne aux œuvres communautaires. Pendant l’été, elle ne part pas en vacances, mais travaille avec les enfants des communautés thérapeutiques. Elle est également dédiée aux personnes handicapées.
Dès l’âge de dix ans, elle écrit un journal spirituel qui révèle sa maturité intérieure et son obéissance à Dieu : « La vie sans Dieu est un passe-temps ennuyeux à jouer en attendant la mort », écrit-elle.
En devenant adulte, Alessandra fréquente un jeune homme, s’inscrit en médecine et rêve d’effectuer des missions médicales en Afrique. « Aujourd’hui, dit-elle, il y a une inflation de bons chrétiens, alors que le monde a besoin de saints. »
La vie d’Alessandra Sabattini se termine subitement à 22 ans le matin du 29 avril 1984 : en traversant la route pour aller à une réunion de la « Communauté Pape Jean XXIII » à Bellaria, elle est renversée par une voiture. Elle meurt trois jours plus tard, le 2 mai, à l’hôpital de Bellaria à Bologne.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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