Le lundi 16 décembre, le Saint-Père a rencontré la délégation du Conseil méthodiste mondial. Nous publions ci-dessous le texte du discours qu’il a prononcé dans son intégralité.
Chère sœur, chers frères, soyez les bienvenus !
J’ai la joie de saluer l’évêque Debra Wallace-Padgett et le révérend Reynaldo Ferreira Leão-Neto. Je leur souhaite le meilleur pour leur entrée en fonction en tant que présidente et secrétaire général du Conseil méthodiste mondial.
Pendant longtemps, entre méthodistes et catholiques, nous avons été étrangers les uns aux autres et nous nous sommes même méfiés les uns des autres. Aujourd’hui, cependant, nous pouvons remercier Dieu de ce que, depuis près de soixante ans, nous avons grandi ensemble dans la connaissance, la compréhension et, surtout, l’amour mutuel. Cela nous aide à approfondir notre communion les uns avec les autres.
S’ouvrir, s’ouvrir l’un à l’autre nous a rapprochés, nous a fait découvrir que la construction de la paix est une tâche du cœur : c’est une tâche du cœur plutôt que de l’esprit. Quand le Cœur du Seigneur Jésus touche nos cœurs, il nous transforme. C’est ainsi que nos communautés pourront unir leurs différentes intelligences et volontés pour se laisser guider par l’Esprit en tant que frères et sœurs. C’est un chemin qui prend du temps, mais nous devons continuer sur ce chemin, toujours orientés vers le Cœur du Christ, parce que c’est à partir de ce Cœur que nous apprenons à bien nous comporter les uns envers les autres et à servir le Royaume de Dieu (cf. Enc. Lett. Dilexit nos, 28).
L’année prochaine, les chrétiens du monde entier célébreront les mille sept cents ans du premier Concile Œcuménique, le Concile de Nicée. Cet anniversaire nous rappelle que nous professons la même foi et que nous avons donc la même responsabilité d’offrir des signes d’espérance qui témoignent de la présence de Dieu dans le monde. C’est « une invitation à toutes les Églises et communautés ecclésiales à continuer à avancer sur le chemin de l’unité visible, à ne jamais se lasser de chercher les moyens appropriés pour répondre pleinement à la prière de Jésus : “Que tous soient un” » (Spes non confundit, 17). Cela me rappelle ce que disait le grand Zizioulas, cet évêque orthodoxe, qui connaissait déjà la date de l’unité : ce serait le lendemain du Jugement Dernier ! Mais en attendant, nous devons marcher ensemble, comme des frères, prier ensemble, faire la charité ensemble et avancer ensemble dans le dialogue. Ce Zizioulas était grand !
Je remercie les pasteurs et les théologiens qui ont fait partie de la Commission Mixte Internationale pour le Dialogue entre le Conseil Méthodiste Mondial et l’Église Catholique, et j’encourage les membres actuels à continuer dans la même voie.
À vous, chers frères et sœurs, je dis merci de tout cœur pour cette visite. Restons unis dans la prière. Joyeux Noël !