Sœur Cecilia Maria, prononçant ses vœux © Religion en liberté

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Argentine : La carmélite au sourire reconnue comme « servante de Dieu »

Premières mesures officielles en vue de la béatification et de la canonisation de sœur Cecilia Maria Sanchez Sorondo

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C’est dans un petit couvent carmélite de Santa Fe, en Argentine, qu’ont été prises les premières mesures officielles en vue de la béatification et de la canonisation de sœur Cecilia Maria Sanchez Sorondo. L’annonce de l’archevêque Sergio Fenoy marque un moment important, non seulement pour la communauté carmélitaine, mais aussi pour tous ceux qui ont été touchés par l’histoire remarquable de cette religieuse humble mais extraordinaire. 

Née en 1973 à San Martín de los Andes, Cecilia María est l’une des dix frères et sœurs d’une famille de militaires. Malgré les défis posés par les fréquents déménagements, elle a été profondément inspirée par la foi qu’elle a trouvée dans sa famille et son éducation. Son appel à l’ordre des carmélites a commencé à prendre forme pendant ses années d’université, lorsque les écrits de Sainte Thérèse d’Avila ont éveillé en elle un désir d’intimité avec le Christ.

Après un cheminement tortueux de discernement, qui l’a conduite dans deux autres communautés carmélites, sœur Cecilia Maria a finalement trouvé sa place au couvent carmélite de Santa Fe. Là, elle a embrassé la vie contemplative avec une chaleur et une humanité qui allaient devenir sa marque de fabrique.

Une vie qui rayonne de joie 

Sœur Cecilia Maria, prononçant ses vœux © Religion en liberté Ceux qui ont connu sœur Cecilia Maria la décrivent comme un phare de joie et d’empathie. Son sourire, souvent visible même dans ses derniers jours de souffrance, est devenu le symbole de sa profonde paix spirituelle. « Elle avait le don de communiquer avec les gens », se souvient sœur Fabiana Guadalupe Retamal, une autre carmélite. « Même dans les moments les plus difficiles, son sourire venait du plus profond de son cœur. Il n’était pas forcé, il était le reflet de sa confiance en Dieu ». 

L’humilité de sœur Cecilia Maria s’étendait à une réflexion franche sur elle-même. Au milieu de sa maladie, elle a avoué à une autre religieuse : « Mon grand péché a été de faire les choses à ma manière, à ma façon. Il y a eu des moments où je me suis fait peur avec mon entêtement ». Pourtant, même ces aveux s’accompagnaient d’une gaieté caractéristique et d’une volonté de rire de ses propres défauts.

Un témoignage public de la grâce dans la souffrance 

Fin 2015, pendant la période de l’Avent et l’année jubilaire de la Miséricorde, sœur Cecilia Maria a reçu un diagnostic dévastateur : cancer de la langue, avec métastases dans un ganglion lymphatique. Malgré la douleur et les traitements épuisants, elle dégageait un sentiment de paix qui émerveillait son entourage.

Une image poignante d’elle, allongée dans un lit d’hôpital, un sourire serein sur le visage, est devenue virale peu avant sa mort en juin 2016. Cette photo illustre sa capacité à rayonner d’espoir et de beauté, même face à de profondes souffrances. Dans l’une de ses dernières lettres à sa famille, elle écrivait : « Je sens la douleur grandir, mais je ne suis pas seule. Ensemble, nous suivrons l’Agneau ».

Un héritage de foi et d’intercession 

Depuis sa mort, la réputation de sainteté de sœur Cecilia Maria n’a fait que croître. Des pèlerins visitent son couvent et beaucoup demandent son intercession, émus par son histoire. Les témoignages de grâces et de faveurs reçues grâce à ses prières affluent, contribuant aux preuves nécessaires à son procès de canonisation. 

Le procès de béatification a commencé officiellement avec l’édit de l’archevêque Fenoy le 14 février 2024. La première séance publique, avec une messe spéciale, aura lieu le 23 février 2025 au Carmel de Saint-Joseph et Sainte-Thérèse à Santa Fe.

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Rédaction

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