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Amérique latine : «la promotion authentique et urgente des femmes», par le card. Ouellet

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Assemblée générale du CELAM

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« La vitalité d’une église synodale en Amérique latine dépendra de la conversion culturelle, qui suppose la promotion authentique et urgente des femmes sur le continent », a déclaré le cardinal canadien Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques.
Il est intervenu sur le thème de la synodalité lors de l’Assemblée générale du Conseil épiscopal de l’Amérique latine (CELAM), en cours dans la ville de Tegucigalpa, au Honduras, indique Vatican News en italien de ce jeudi 16 mai 2019.
Amérique latine, a souligné le préfet, a besoin d’une synodalité avec les femmes, « c’est-à-dire d’une révision radicale de la situation de la condition féminine sur le continent, afin de faire un saut qualitatif qui modifie la mentalité masculine, qui combat la violence subie par les femmes, l’exploitation et la pauvreté s’ajoutant aux abus et à l’abandon ».
« Cette priorité, a-t-il poursuivi, est d’autant plus nécessaire, car les femmes d’aujourd’hui, même si en vertu d’une meilleure éducation qu’auparavant, sont les piliers des communautés paroissiales, souffrent souvent de l’esprit clérical des pasteurs. »
« L’accès qu’ils ont eu à l’enseignement supérieur, a ajouté le cardinal, est un fait culturel d’une importance énorme, qui ne justifie plus leur relégation vers des rôles marginaux et l’exclusion dans les processus décisionnels. »
Le cardinal Ouellet a également rappelé le rôle important des laïcs en appelant à les « faire participer de manière plus décisive et significative » « à la vie publique », en menant « avec détermination le dialogue entre pasteurs et hommes politiques, par le biais de rencontres et de dialogues à différents niveaux ».
Le cardinal a aussi souligné qu’il ne faut pas négliger les jeunes: l’Église a besoin de leur enthousiasme, de leurs intuitions de foi, comme l’écrit le pape François dans l’exhortation apostolique Christus vivit.
En examinant le contexte latino-américain, le cardinal Ouellet a invité les évêques à surmonter certains paradigmes encore « très présents dans la culture ecclésiastique » tels que « la concentration de la responsabilité de la mission dans le ministère des pasteurs ; l’appréciation insuffisante de la vie consacrée et des dons charismatiques; le manque d’appréciation de la contribution spécifique et qualifiée, dans leur domaine de compétence, des fidèles laïcs et parmi eux des femmes ».
Synodalité : « communion intime avec Dieu »
Pour ce qui était le thème de son discours – la synodalité – c’est « le chemin que Dieu attend de l’Église du troisième millénaire », a déclaré le cardinal.
La synodalité « ne signifie pas organisation, mais communion intime avec Dieu qui se traduit par un témoignage visible », a-t-il souligné. « Évidemment, a expliqué le cardinal Ouellet, les évêques restent au centre de l’Église synodale », « mais ils sont vivement encouragés à faire un effort » « pour transformer l’activité pastorale en une clé synodale ».
« Il ne s’agit pas seulement de consulter le peuple de Dieu de manière plus adéquate, a précisé le cardinal, mais également de le reconnaître, habité par la présence de l’Esprit », appartenant au Corps du Christ. « La dimension opérationnelle de la synodalité » devient ainsi « significative dans la mesure où l’on marche dans la foi, suit l’Évangile, va à la rencontre d’autres cultures avec un dynamisme évangélisateur, sans se permettre d’être homologué dans la mentalité et les idéologies du monde ».
Le cardinal Ouellet a aussi souligné le « lien profond » entre le concept de synodalité et de collégialité. En fait, la synodalité ecclésiale se manifeste et se réalise à travers le ministère des évêques, a-t-il expliqué. Mais si l’Église universelle n’est ni la somme ni la fédération des Églises particulières, ni le résultat de leur communion, mais une réalité qui la précède, de même le collège épiscopal n’est pas la somme des évêques responsables des Églises particulières ni le résultat de leur communion, mais c’est un élément essentiel de l’Église universelle, qui précède chaque Église particulière.
 

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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