Card. Parolin, Moscou (Russie) 21/08/2017 © facebook.com/arhieparhia/

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La liturgie «transforme la vie», par le card. Parolin

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La « rencontre avec le Seigneur dans la liturgie »

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« Le plus grand danger est de sentir la liturgie comme notre travail », affirme le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican : « au contraire, cela doit être ressenti comme une œuvre du Christ qui se poursuit dans l’ici et aujourd’hui, à travers le rite et le symbole liturgique ». La liturgie, poursuit-il, « transforme la vie et devient l’élément propulseur de toute vie chrétienne, du témoignage chrétien, de l’engagement pour le monde, de la solidarité … »
Le cardinal Parolin est intervenu à la présentation de l’ouvrage « La liturgie à l’aube du XXe siècle. L’œuvre pastorale du Bienheureux A. G. Longhin, évêque de Trévise » de Mgr Lucio Bonora, prêtre de Trévise et qui travaille à la secrétairie d’État. Le livre, publié par le Centre liturgique vincentien, a été présenté le 26 mars 2019 à l’Athénée pontifical Saint-Anselme, à Rome, indique Vatican News en italien du 26 mars.
Mgr Longhin, a expliqué le cardinal, « a traduit dans la vie du diocèse, dans la vie liturgique du diocèse, les principes fondamentaux du mouvement liturgique, qui ont ensuite fusionné avec le Sacrosantum Concilium, document qui a véritablement marqué le renouveau de l’Église ». « Ce sont des principes très actuels que nous devrions essayer d’appliquer de plus en plus », a-t-il ajouté : « Nous devons nous inspirer précisément de ces grandes figures de pasteurs pour continuer un tel travail dans l’Église. »
Le secrétaire d’État a rappelé l’importance de la discipline liturgique, évoquant les réflexions du célèbre théologien allemand Romano Guardini (1885-1968) à ce sujet : « C’est une pensée de Guardini qui m’a aussi beaucoup, beaucoup impressionné, a-t-il dit : la discipline peut sembler froide, isolée, volontaire, mais elle contient comme un feu qui sait allumer des gens. Et je crois que la liturgie nous enseigne précisément cela : par la mise en œuvre fidèle des prescriptions liturgiques – ritus et preces – nous entrons dans le mystère du Christ. »
« Il est évident, a poursuivi le card. Parolin, que nous vivons à une époque où la discipline est peu valorisée, peu appréciée, dans aucun domaine – elle laisse une certaine place à l’improvisation et à la superficialité. Je crois que redécouvrir la discipline dans ce sens est une nécessité urgente. »
Le cardinal Parolin a souligné le lien qui existe entre les pensées de Mgr Longhin et les conclusions du Concile Vatican II.
« L’esprit chrétien, le témoignage chrétien, a-t-il dit, va vraiment recevoir un grand élan si nous savons revenir à vivre la liturgie telle qu’elle nous a été proposée et si nous pouvions également impliquer beaucoup de gens qui aujourd’hui ne l’aiment pas beaucoup. Pourquoi ? Parce qu’ils ne voient plus cette rencontre avec le Seigneur dans la liturgie. »
« Notre tâche, a conclu le cardinal, consiste précisément à aider ces personnes à la vivre dans cette dimension. Il y aura alors également une participation réellement plus élevée, mais avant tout spirituellement plus participative et active. »
Le bienheureux capucin italien Andrea Giacinto Longhin (1863 -1936), évêque de Trévise de 1904 à 1936, a lancé un débat sur le renouveau liturgique appelant à restaurer la dignité, le sens et la centralité de la liturgie. Connaître les textes et en saisir le sens mystique, encourager la participation individuelle et communautaire à la liturgie, centrer la vie de l’Église sur l’Eucharistie, encourager la dimension de la musique sacrée et du silence : ce sont quelques-uns des principes au centre du travail du pasteur.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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