Cardinal Mauro Piacenza © Wikimedia commons / PersiGianluigi

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Le sacrement de la réconciliation, «véritable écologie de l'âme», par le card. Piacenza

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« Voulez-vous vraiment être des prêtres et des écologistes modernes? »

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« Le sacrement de la réconciliation est la seule véritable écologie de l’âme », affirme le cardinal Mauro Piacenza, pénitencier majeur, car « nos péchés ne sont pas seulement pardonnés et détruits, mais l’âme créée à l’instant de notre conception est recréée, restaurée dans son innocence baptismale ».
C’est ce que le cardinal Piacenza a dit en ouvrant les travaux du XXXe cours de la pénitencerie apostolique qui se tient à Rome du 25 au 29 mars 2019, indique Vatican News en italien du 25 mars.
L’absolution d’un croyant dans le sacrement de la réconciliation, a dit le pénitencier majeur, est « la plus grande contribution que l’on puisse apporter à l’écologie humaine, à l’écologie de l’âme et, par leur intermédiaire, à l’écologie du monde ». « Voulez-vous vraiment être des prêtres et des écologistes modernes? a-t-il demandé : Restez plus dans le confessionnal ! »
Dans la première partie de son discours, le cardinal a analysé la nature du mal. Il existe, a-t-il expliqué, les « macro-zones » du mal, en commençant par le commerce des armes au nouvel esclavage des êtres humains, et les « micro-zones », avec le mal présent dans les écoles, les familles, « dans la violence contre les plus faibles », le mal de ceux qui jouent avec la vie, le mal des mensonges. Le monde semble être enveloppé « par un réseau du mal », a constaté le cardinal, et face au problème du mal dans le monde, « seul le christianisme » « offre une réponse exhaustive au mystère du mal».
La réponse au mal, a souligné le card. Piacenza dans la deuxième partie de sa réflexion, ne peut pas être la marginalisation du péché, en raison du manque de sens du sacré. Aujourd’hui, a-t-il expliqué, l’homme préfère parler d’« erreur » en s’attribuant « uniquement à lui-même la responsabilité de ses propres actes négatifs » et « excluant la présence et l’aide de Dieu et de sa grâce ». Ainsi, l’erreur devient plus lourde « que le péché humblement avoué ». Dans ce cas, il n’y a pas de place pour la clémence, mais seulement pour une « condamnation irrévocable ».
La réponse chrétienne, a expliqué le cardinal, « ne peut être que la victoire sur le péché et la mort », obtenue par Christ. Cette victoire pour le pénitencier « a ‘seulement’ besoin de se manifester par la victoire du Christ en nos personnes et, à travers elles, la victoire du Christ dans le monde ».
Mais que pouvons-nous faire, hommes petits, a demandé le pénitencier dans la troisième partie du discours, contre l’omniprésence du mal ? Nous ne sommes pas des fonctionnaires du sacré, a-t-il souligné, mais des « ministres du Christ », identifiés avec Lui et « participants de son action salvatrice ». Pour cela, a dit le cardinal, le prêtre infidèle, le ministre de la réconciliation qui n’a pas vécu, du moins comme une tentative continue, l’identification avec le Christ, est d’un point de vue théologique un monstre, une « possibilité impossible ».
C’est pourquoi nous pasteurs, a conclu le cardinal Piacenza, « dans l’absolution sacramentelle, nous sommes appelés à vivre, à témoigner et à faire participer les hommes à la Résurrection du Christ ».
 

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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