Cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson, WIKIMEDIA COMMONS - Missmarple76

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Economie: priorité à l’emploi et à l’environnement, par le card. Turkson

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Intervention lors d’un congrès international à Rome

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Un nouveau modèle d’« économie sociale de marché » qui donne la priorité à l’emploi, à l’environnement et à la lutte contre les inégalités sociales. Tel est le défi qu’a lancé le cardinal Peter Kodwo Appiah Turkson en ouvrant un congrès international le 13 septembre 2016 à Rome.
L’Osservatore Romano du 14 septembre rapporte une synthèse de l’intervention du président du Conseil pontifical Justice et Paix, au congrès intitulé « L’économie selon le pape François », organisé à l’université pontificale de la Sainte Croix.
Dans l’économie d’aujourd’hui, « les nombres comptent plus que les personnes », a déploré le cardinal Turkson. C’est une « économie qui tue », l’« économie du ‘jeter après usage’ », fille d’un « relativisme culturel où tout est sans importance tant que cela ne sert pas ses intérêts immédiats ».
Appelant à chercher un « progrès plus sain, plus humain, plus social, plus intégral », le futur préfet du nouveau dicastère pour le service du développement humain intégral – opérationnel à partir du 1er janvier 2017 – a plaidé pour la « solidarité entre les générations » et la « solidarité avec la nature elle-même ».
Le mensonge de l’économie actuelle
Il a suggéré trois niveaux d’intervention. Tout d’abord, l’emploi. Il s’agit de donner la priorité à l’objectif d’un travail stable pour tous, surtout pour les jeunes générations. Et de faire attention aux distorsions du progrès technologique, où les machines prennent la place des hommes.
Le cardinal Turkson a également encouragé la lutte contre la dégradation de l’environnement, dénonçant une économie basée « sur le mensonge selon lequel il existe une réserve infinie de biens sur la terre ». Et le président de dicastère de déplorer « une pollution extrême, un changement climatique galopant », un héritage de « détritus, de désolation et de saleté ». « Quand nous maltraitons la nature, a-t-il mis en garde, nous maltraitons aussi les hommes ».
Enfin, il a invité à lutter contre les inégalités sociales : « une inégalité excessive est aussi un mal pour la croissance économique, pour la stabilité financière, pour la confiance et la cohésion sociale », a-t-il assuré. L’inégalité, en effet, « génère de la violence et détruit la paix ». Quand les sociétés deviennent trop inégales, « elles perdent le sens d’un but commun ».
Avec une traduction de Constance Roques

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Anne Kurian-Montabone

Baccalauréat canonique de théologie. Pigiste pour divers journaux de la presse chrétienne et auteur de cinq romans (éd. Quasar et Salvator). Journaliste à Zenit depuis octobre 2011.

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