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Vatileaks 2: le journaliste Nuzzi estime ne pas avoir «violé de secret d’État»

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Détails de l’interrogatoire du journaliste Gianluigi Nuzzi

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L’un des accusés du procès Vatileaks 2, le journaliste italien Gianluigi Nuzzi affirme qu’il n’a pas « violé des secrets d’État » en publiant des documents confidentiels du Vatican dans un livre.
C’est ce qu’il a dit lors de l’interrogatoire du mercredi 13 avril, devant le tribunal de l’État de la Cité du Vatican, indique Radio Vatican.
Gianluigi Nuzzi affirme qu’il « ne pouvait pas ne pas faire son travail », que les documents publiés « ne semblaient pas être un secret d’État » et qu’ils « suscitaient un intérêt public majeur».
En retraçant la genèse de son livre « Via Crucis », le journaliste a expliqué qu’il avait commencé à penser à l’écrire seulement après ses rencontres avec Mgr Vallejo Balda, après vérification des faits. C’est, a-t-il déclaré, Francesca Immacolata Chaouqui qui lui avait parlé de la situation complexe provoquée par la réforme voulue par le pape François: elle lui aurait fait savoir que l’ancien secrétaire de la Commission préparatoire (Cosea), Mgr Vallejo, était disposé à en parler.
Selon l’accusé, Lucio Angel Vallejo Balda lui avait parlé d’une « guerre ouverte au Vatican » où « tout le monde » se bat « pour contrôler la Préfecture » pour les affaires économiques du Siège apostolique.
La première rencontre entre Nuzzi et Vallejo Balda a eu lieu en mars 2015 à l’Hôtel Ambassador à Rome en présence de Francesca Immacolata Chaouqui, a affirmé le journaliste.
L’ancien secrétaire de la Commission lui aurait parlé d’« une situation alarmante au Vatican ». Pour illustrée le climat de la Cosea, a expliqué Nuzzi, Lucio Angel Vallejo Balda lui a montré sur son téléphone portable « la photo d’un coffre ouvert (…) dans les locaux de la Préfecture pour les affaires économiques et les signes de l’effraction d’une armoire blindée ».
Lors de la deuxième rencontre entre Nuzzi et Vallejo Balda, à la maison de Mme Chaouqui, l’ancien secrétaire de la Cosea aurait affirmé que « les choses n’étaient pas résolues » et il aurait communiqué à Nuzzi par écrit « un mot de passe et son adresse e-mail » pour partager des documents secrets.
Selon le journaliste, Vallejo Balda aurait affirmé que « les réformes du pape étaient boycottées » et qu’il y avait des « difficultés à obtenir des informations à la Curie ».
Le journaliste a fait référence à une photo de boîtes d’archives de Cosea portant l’étiquette « documents à détruire » envoyée par Vallejo Balda. Il a confirmé qu’il pensait que si ces documents « passaient au déchiqueteur, c’était qu’il n’y avait pas de secrets ».
Nuzzi a ajouté qu’il avait rencontré à plusieurs reprises l’ancien secrétaire de la Cosea et que ce dernier lui avait demandé, « comme s’il était éditeur », des explications sur le matériel auquel le prélat lui avait donné accès.
Le journaliste a exclu toute forme de « menace » ou de « sollicitation » de la part de Vallejo Balda en précisant qu’il était toujours « respectueux, attentionné et prévenant », toujours selon la même source.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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