Procès au Vatican, Capture CTV

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Vatileaks 2: nouvelle audition de M. Fittipaldi et de Mme Chaouqui

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Seizième audience du procès

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À leur demande, deux accusés du procès « Vatileaks 2 », le journaliste italien Emiliano Fittipaldi et Mme Francesca Chaouqui ont été entendus à nouveau lors de la seizième audience, mardi 24 mai, indique le Saint-Siège.
En présentant le compte rendu de cette audience du procès pour la divulgation des informations et documents secrets, le père Federico Lombardi, directeur de salle de presse, a indiqué que le vice-commissaire de la Gendarmerie vaticane, Gianluca Gauzzi Broccoletti et le gendarme Stefano de Santis ont été également entendus.
Selon Radio Vatican, Francesca Chaouqui a déclaré qu’ « il y avait une volonté politique » de certains « du Saint-Siège », pour la condamner. Elle a mentionné Mgr Giovanni Angelo Becciu qui «  avait autorisé l’arrestation ». Le Président du Tribunal l’a immédiatement appelé à « tenir aux faits » et l’a averti que ces considérations « pourraient être interprétées comme une offense». Ces accusations font, ce 26 mai, l’objet d’une note du P. Lombardi qui déplore leur contenu calomnieux.
Francesca Chaouqui a aussi rejeté un lien entre ses mails et les publications des journalistes. « Il y a eu beaucoup d’échanges entre tous les membres de Cosea, a-t-elle dit. Par exemple, « Mgr Vallejo Balda avait l’habitude d’envoyer des documents à diverses personnes pour avoir leurs opinions. »
Le journaliste Emiliano Fittipaldi, auteur du livre Avarizia, a déclaré qu’il n’avait pas voulu envoyer ses articles à la presse, « et encore moins, à Mme Chaouqui ».
Cependant, « les articles en format papier ou pdf de L’Espresso ont été envoyés à un grand nombre d’individus», a-t-il précisé, « y compris un certain nombre de services de presse auxquels, j’imagine, Mme Chaouqui avait été inscrite ».
Le gendarme Stefano de Santis a confirmé des rencontres entre les journalistes et Mgr Vallejo Balda et il a assuré que le thème central des conversations de ce dernier et de Francesca Chaouqui était sa position au sein du Vatican après la période Cosea. Selon Stefano de Santis, Francesca Chaouqui se voyait comme organisatrice « des événements avec beaucoup de dignité ».
Un expert en informatique présent à l’audience a expliqué que beaucoup de données, relatives aux échanges entre Mgr Vallejo Balda, les deux journalistes, Nicola Maio, ex-secrétaire exécutif de Cosea, et Francesca Chaouqui, ont été obtenues à partir de la messagerie WhatsApp de Mgr Vallejo Balda.
Il a également déclaré qu’une enquête était en cours au niveau de la « police internationale » pour vérifier si l’accès externe à une boîte personnelle Gmail de Mgr Vallejo Balda avait été possible, mais pour l’instant Google a refusé de communiquer le mot de passe du compte de Mgr Vallejo Balda expliquant que le Vatican ne fait pas partie de la Communauté européenne.
L’audience de mardi 24 mai a duré quatre heures. La prochaine audience a été fixée au 14 juin. L’autre journaliste italien accusé dans ce procès, Gianluigi Nuzzi, auteur de Via Crucis, sera entendu.

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Marina Droujinina

Journalisme (Moscou & Bruxelles). Théologie (Bruxelles, IET).

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