Le pape François souhaite "harmonie et prospérité" au peuple chinois, dans un télégramme envoyé depuis l'avion de retour de Manille à Rome ce 19 janvier 2015, au terme d'une semaine de voyage apostolique au Sri Lanka et aux Philippines. C'était la seconde fois dans l'histoire qu'un avion du pape était autorisé à survoler la Chine.

Le pape a quitté les Philippines ce matin aux environs de 10h (3h à Rome), dans un avion de la compagnie "Philippines Airlines", qui a survolé 11 pays durant 14h40 de vol, pour atterrir à Rome-Ciampino vers 17h40.

Comme il le fait traditionnellement durant ses trajets internationaux, le pape a adressé des télégrammes aux chefs des États survolés, notamment le président de la République populaire de Chine, Xi Jinping : « Tandis que je survole votre pays, de retour des Philippines au Vatican, j'envoie des salutations cordiales à Votre Excellence. Je vous assure de mes prières pour vous et tous les habitants de la Chine, invoquant sur vous d'abondantes bénédictions d'harmonie et de prospérité. »

C'était le second voyage d'un pape autorisé au-dessus du pays : en se rendant en Corée en août dernier, pour la première fois de l'histoire, l'avion du pape avait pu survoler la Chine, avec l'autorisation de Pékin. Le survol du pays avait été en effet refusé à Jean-Paul II lors de son voyage en Corée du Sud en octobre 1989.

Lors du voyage coréen, le pape François avait fait parvenir au président Xi Jinping le télégramme suivant : « Entrant dans l'espace aérien chinois, j’adresse mes meilleurs voeux à Votre Excellence et à tous vos compatriotes et j'invoque les bénédictions divines de paix et de bien-être sur votre nation. »

L’approbation de la part de Pékin d’un survol du territoire chinois par l’avion papal avait été vue comme un possible mode pour améliorer les relations : le Saint-Siège et la Chine n’ont pas de relations diplomatiques depuis les années 1950.