Gaza : le curé de l'unique paroisse catholique craint un "bain de sang"

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Réconfort après le message du pape

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Le curé de la seule paroisse catholique de Gaza, le P. Jorge Hernandez, argentin, remercie le pape François de son message, et confie ses craintes à l’agence de presse italienne Adnkronos : « Si l’on ne parvient pas à un accord, ce sera un bain de sang. »

Les premières victimes sont les civils : « Nous avons sous les yeux les conséquences de la guerre. L’eau et l’électricité manquent. Il y a des personnes qui commencent à boire de l’eau salée ». La situation est « épouvantable ».

Un des grands problèmes est l’absence d’électricité : « Nous n’avons que deux heures de lumière par jour et la situation est vraiment dramatique », explique le Père Hernandez, il y a des répercussions sur les hôpitaux où « le manque d’électricité » contraint les médecins à « arrêter les interventions ».

« Nous vivons une véritable invasion terrestre, raconte le curé, avec des chars d’assaut, jour et nuit. Si l’on ne parvient pas à un accord, ce sera un bain de sang. On fait la guerre aux dépens des civils », dit-il, et il lui semble que « l’on ne voie pas d’issue ».

Le message que le Père Hernandez, les religieuses qui l’aident à paroisse de la Sainte-Famille et les catholiques ont reçu de la part du pape François les a encouragés: « Un message inattendu, dit le Père Jorge, pour son petit troupeau, et qui nous a donné du courage. J’espère qu’il va se passer quelque chose, pour le bien de tous. »

A propos des appels téléphoniques du pape au président israélien, Shimon Peres, et au président palestinien, Mahmoud Abbas, il ajoute : « C’est un message très fort que le pape ait téléphoné personnellement aux deux présidents », après la rencontre de prière au Vatican le 8 juin.

Les liens du curé argentin avec sa communauté se sont resserrés au fil des ans : « Nous sommes désormais ici depuis six ans et nous connaissons bien cette situation », explique-t-il.

Missionnaire argentin de l’Institut du Verbe incarné, il a reçu ce message transmis au père Mario Cornioli, prêtre à Beit Jala, en Cisjordanie, près de Bethléem. En effet, au cours d’une visite au Vatican, le P. Cornioli a fait part au pape de la « terrible angoisse » des catholiques de Gaza.

« Comment cela va-t-il finir ? se demande-t-il encore, Dieu seul le sait » : « Sans un accord, ce sera une nouvelle Syrie. »

Le Père Hernandez tient à adresser « un mot de remerciement à tous ceux qui prient » : « Notre communauté se sent réconfortée par vos prières. »

Avec une traduction de Constance Roques

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ZENIT Staff

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