Le pape François nomme trois évêques auxiliaires pour le diocèse de Hong Kong, en Chine continentale : un spécialiste en communication et en pédagogie, vicaire général, un architecte de l’Opus Dei, et un franciscain.

Ces trois évêques épauleront l'évêque, le cardinal John Tong Hon, nommé par Benoît XVI en 2009 et créé cardinal par lui en 2012.

Le P. Michael YEUNG Ming-cheung, 68 ans, était jusqu’ici vicaire général de Hong Long et membre du Conseil pontifical Cor Unum. Il est né à Shanghai en 1946 ; il a travaillé dans une entreprise d’import-export, avant de commencer ses études de philosophie et de théologie, en 1972 et il a été ordonné prêtre en 1978 ; après différentes missions pastorale, il a fait un master en communication à la Syracuse University (Etats-Unis); il a été directeur des communications du diocèse, curé de la paroisse Notre-Dame de Lourdes, aumônier du YuC.K. Memorial College; puis il a obtenu un master en philosophie de l’éducation à l’université de Harvard University (Etats-Unis); il a été directeur du bureau pour l’Education et de l’école du diocèse puis directeur de la Caritas diocésaine de Hong Kong; et, depuis 2003 il était vicaire général.

Le P. Stephen LEE Bun Sang, 58 ans, était vicaire de l’Opus Dei pour l’Asie Orientale depuis 2011 ; il est né en 1956 à Hong Kong. Il a étudié en Angleterre, à l’Oxford Polytechnic (1976-1977) et à la School of Architecture de Londres, obtenant un diplôme d’architecte en 1981. Il est devenu membre « numéraire » de l’Opus Dei. Il a travaillé au studio d’architectes John Harris de Londres, puis à Hong Kong. Il a fait son séminaire à Hongkong et à Rome à la Santa Croce.  Il a été ordonné prêtre en 1988. Il a obtenu un doctorat en droit canon en 1990 à l’université de Navarre sur les Relations Eglise-Etat en République de Chine populaire. Après une expérience pastorale aux Philippines, il est revenu à Hong Kong où il a été directeur d’école, avocat au tribunal ecclésiastique.

Le P. Joseph HA Chi-shing, franciscain (O.F.M.), 55 ans, ancien supérieur régional de Hongkong. Il est né en 1959 à Hong Kong. Il est entré chez les franciscains en 1988 et il a fait sa philosophie et sa théologie à Hong Kong : il a été ordonné prêtre en 1990. Il a ensuite poursuivi ses études, en théologie spirituelle et culture franciscaine, à Rome, à l’Antonianum. De 1993 à 1997, il a fait des études de pédagogie de la religion à la Loyola University de Chicago. Il a exercé son ministère dans différentes paroisses et il a enseigné la théologie spirituelle au séminaire de Hong Kong ; il a été consulteur de la Commission pour l’Eglise en Chine et membre du conseil presbytéral du diocèse ; de 2010 à 2013, il a été supérieur régional des franciscains, puis « définiteur provincial » jusqu’en 2013, promoteur des vocations et responsable des postulants et novices. Pendant huit ans, il a été maître des novices et superviseur de différentes écoles. Depuis 2013, il était vicaire paroissial à Hong Kong.

Cette nomination survient alors que dans l'entretien publié le 5 mars par le Corriere della Sera, le pape François révélait qu'il avait écrit au président chinois Xi Jinping et que celui-ci lui avait répondu: « Nous sommes proches de la Chine. Il y a des relations. C'est un grand peuple que j'aime », ajoutait le pape (cf. Zenit du 5 mars 2014).

En avril, lors de l'angélus, il avait exprimé sa proximité aux populations de Chine continentale de la province du Sichuan frappées par un tremblement de terre (cf. Zenit du 21 avril 2013)

Lors de la messe du 24 mai, à l’occasion de la Journée de prière pour l’Église en Chine, le pape a confié l’intention : « Pour le noble peuple chinois : que le Seigneur le bénisse et que la Vierge le protège ».

Il a également publié ce tweet : « En la fête de Marie Auxiliatrice, je m’unis aux catholiques en Chine qui se confient à la protection de Notre-Dame de Sheshan et je prie pour eux. » (cf. Zenit du 24 mai 2013)

Deux jours avant, lors de l’audience générale du mercredi 22 mai, il avait lancé un appel à tous les catholiques du monde « à s’unir par la prière aux frères et sœurs qui sont en Chine, pour implorer de Dieu la grâce d’annoncer humblement et joyeusement le Christ mort et ressuscité, d’être fidèles à son Église et au Successeur de Pierre et de vivre chaque jour au service de leur pays et de leurs concitoyens en cohérence avec la foi qu’ils confessent » : « que leurs laborieux efforts soient toujours plus précieux aux yeux du Seigneur », avait-il conclu (cf. Zenit du 22 mai 2013).

En outre, lors du conclave qui l'a élu, il avait confié au cardinal chinois John Tong Hon, archevêque de Hong Kong, combien « l’Église en Chine était présente en [son] cœur » (cf. Zenit du 11 avril 2013).

En février dernier, après la renonciation de Benoît XVI, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères avait expliqué que les relations entre Rome et Pékin s’amélioreraient dans la mesure où le Vatican s’abstiendrait de « s’ingérer dans les affaires intérieures chinoises sous prétexte de religion » et romprait les liens entretenus avec Taïwan, tenu pour une province renégate par Pékin.

Du côté du Saint-Siège, la pierre d’achoppement est la liberté religieuse en Chine populaire. En août prochain, le pape François rencontrera les jeunes catholiques de tout le continent asiatique en Corée du Sud : il sera plus près de la Chine que jamais (cf. Zenit du 10 mars 2014).