Jean-Paul II parle de Jean XXIII

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« Un visage souriant et deux bras ouverts »

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« Le pape Jean a laissé dans le souvenir de tous l’image d’un visage souriant et de deux bras ouverts pour embrasser le monde entier » : c’est en ces termes que Jean-Paul II rendait hommage à Jean XXIII lors de sa béatification.

Le pape Jean-Paul II a célébré la béatification de Pie IX, Jean XXIII, Mgr Tommaso Reggio, le P. Guillaume-Joseph Chaminade et le frère Columba Marmion, le 3 septembre 2000 au Vatican. Nous publions ci-dessous l’extrait de son homélie concernant Jean XXIII.

Extrait de l’homélie de Jean-Paul II pour la béatification de Jean XXIII

« « Tu es bon et prêt au pardon » (Antienne d’ouverture). Nous contemplons aujourd’hui dans la gloire du Seigneur un autre Pontife, Jean XXIII, le Pape qui frappa le monde par son comportement affable, duquel transparaissait sa singulière bonté d’âme. Les desseins divins ont voulu que cette béatification rassemble deux Papes ayant vécu dans des contextes historiques très différents, mais liés, au-delà des apparences, par de nombreuses ressemblances sur le plan humain et spirituel. On connaît la profonde vénération que le Pape Jean XXIII avait pour Pie IX, dont il souhaitait la béatification. Au cours d’une retraite spirituelle, en 1959, il écrivait dans son Journal: « Je pense toujours à Pie IX de sainte et glorieuse mémoire, et l’imitant dans ses sacrifices je voudrais être digne d’en célébrer la canonisation » (Journal de l’Ame, Ed. San Paolo, 2000, p. 560).

Le Pape Jean a laissé dans le souvenir de tous l’image d’un visage souriant et de deux bras ouverts pour embrasser le monde entier. Combien de personnes ont été conquises par la simplicité de son âme, liée à une vaste expérience des hommes et des choses! Le souffle de nouveauté qu’il apporta ne concernait pas la doctrine, mais plutôt la façon de l’exposer; sa façon de parler et d’agir possédait un style nouveau, l’attitude de sympathie avec laquelle il approchait les personnes communes et les puissants de la terre était nouvelle. Ce fut dans cet esprit qu’il lança le Concile oecuménique Vatican II, avec lequel il ouvrit une nouvelle page de l’histoire de l’Eglise: les chrétiens se sentirent appelés à annoncer l’Evangile avec un courage renouvelé et une plus grande attention aux « signes » des temps. Le Concile fut véritablement une intuition prophétique de ce Pontife âgé qui inaugura, au milieu de nombreuses difficultés, une saison d’espérance pour les chrétiens et pour l’humanité.

Lors des derniers moments de son existence terrestre, il confia son testament à l’Eglise: « Ce qui compte le plus dans la vie est Jésus-Christ béni, sa Sainte Eglise, son Evangile, la vérité et la bonté ». Nous voulons aujourd’hui accueillir nous aussi ce testament, alors que nous rendons gloire à Dieu pour nous l’avoir donné comme Pasteur. »

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ZENIT Staff

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