L'Heure Sainte et Marguerite-Marie

Veille du premier vendredi de l’année 2013

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A l’occasion de l’Année de la foi (11 octobre 2012-24 novembre 2013), célébrée avec le 50e anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II, Zenit propose à ses lecteurs, en communion avec le sanctuaire du Cœur du Christ de Paray-le-Monial, avec l’aimable autorisation des Chapelains, ces suggestions pour « l’heure sainte », la veille du premier vendredi de chaque mois.

L’Heure Sainte consiste à passer, dans la nuit du jeudi au premier vendredi de chaque mois, une heure de prière uni au Christ dans le début de sa passion, c’est-à-dire au Jardin des Oliviers.

Le Christ a confié à sainte Marguerite Marie : « En réponse à mon empressement à leur faire du bien, les hommes n’ont que froideur et rebut… Toi du moins, console-moi en suppléant à leur ingratitude… Tu communieras tous les premiers vendredis du mois et toutes les nuits du jeudi au vendredi, je te ferai participer à cette tristesse si mortelle que j’ai voulu porter au Jardin des Oliviers. »

On peut utiliser le tout ou seulement une partie de ce schéma de prière, personnelle ou communautaire, en l’adaptant librement.

L’Heure Sainte et Marguerite-Marie:

Exposition du Saint-Sacrement [ou mise en présence de Dieu]

Chant :

Seigneur Jésus, tu es présent  dans ton Eucharistie.   Dans cette hostie nous t’adorons et nous te magnifions.

Toi qui es Dieu, Toi qui es Roi, Tu nous as tout donné. Tu es le Christ, Tu es l’Agneau Immolé sur la Croix.

Dans ta passion Tu as porté chacun de nos péchés. Ton sang versé nous a lavés et nous a rachetés.

I- Alors Jésus parvient avec eux à un domaine appelé Gethsémani, et il dit aux disciples : « Restez ici, tandis que je m’en irai prier là-bas. » Et prenant avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée, il commença à ressentir tristesse et angoisse. Alors il leur dit : « Mon âme est triste à en mourir, demeurez ici et veillez avec moi. » Etant allé un peu plus loin, il tomba face contre terre en faisant cette prière : « Mon Père, s’il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! Cependant, non pas comme je veux, mais comme tu veux. »Il vient vers les disciples et les trouve en train de dormir ; et il dit à Pierre : « Ainsi, vous n’avez pas eu la force de veiller une heure avec moi ! Veillez et priez pour ne pas entrer en tentation : l’esprit est ardent, mais la chair est faible. »

(Matthieu 26)

« Toutes les nuits du jeudi au vendredi, je te ferai participer à cette mortelle tristesse que j’ai bien voulu souffrir au jardin des Olives, laquelle tristesse te réduira, sans que tu puisses comprendre, à une espèce d’agonie plus rude à supporter que la mort. Et pour m’accompagner dans cette humble prière que je présentai alors à mon Père, tu te lèveras entre onze heures et minuit, pour te pros­terner la face contre terre, tant pour apaiser la divine justice, en demandant miséricorde pour les pécheurs, que pour adoucir en quelque façon l’amertume que je sentais de l’abandon de mes Apôtres, qui m’obligea de leur reprocher de n’avoir pu veiller une heure avec moi. Pendant cette heure, tu feras ce que je t’enseigne­rai. »

(Paroles de Jésus à Marguerite-Marie)

Prière[1] :

Dieu fort, Dieu éternel, regarde le Cœur de ton Fils bien-aimé, et sois attentif aux louanges et aux satisfactions qu’il te rend au nom des pécheurs, et dans ta bonté, pardonne à ceux qui implorent ta miséricorde au nom de ce même Jésus-Christ, ton Fils, qui vit et règne avec toi pour les siècles des siècles. Amen.

Silence

Chant :

R. Ô Dieu saint, Ô Dieu fort, Ô Dieu immortel, aie pitié de nous.

Ô toi le longanime qui fais sans fin miséricorde, fais-nous grâce en ton amour.

En ta tendresse, guéris-nous.

II- A nouveau, pour la deuxième fois, il s’en alla prier : « Mon Père, dit-il, si cette coupe ne peut passer sans que je la boive, que ta volonté soit faite ! »  Puis il vint et les trouva à nouveau en train de dormir ; car leurs yeux étaient appesantis.  Il les laissa et s’en alla de nouveau prier une troisième fois, répétant les mêmes paroles.

(Matthieu 26)

« Considérant attentivement dans une de mes oraisons l’unique objet de mon amour au jardin des Olives, plongé dans la tristesse et agonie d’une dou­leur rigoureusement amoureuse, et me sentant fort pressée du désir de participer à ses angoisses doulou­reuses, il me dit amoureusement: – C’est ici où j’ai plus souffert qu’en tout le reste de ma Passion, me voyant dans un délaissement général du ciel et de la terre, chargé des péchés de tous les hommes… Il n’y a point de créature qui puisse comprendre la grandeur des tour­ments que je souffris alors. »

(Marguerite-Marie)

Prière :

O Dieu, notre Père qui es aux cieux, Tu as tant aimé le monde que Tu as envoyé ton Fils unique pour effacer notre péché. En toute confiance, nous nous réfugions dans ce Cœur qui nous sauve. Emplis-nous abondamment de cette vie qu’Il est venu nous apporter, Lui qui vit et règne avec Toi pour les siècles des siècles. Amen.

Silence

Chant :

Du mal perfide, oh, garde-moi, sois seul mon guide, chef de ma foi.

Et quand la nuit voile tout à mes yeux, sois mon étoile, brille des cieux.

R. Source de vie, de paix, d’amour, vers toi je crie, la nuit et le jour,

Guide mon âme, sois mon soutien, remplis ma vie, toi mon seul bien.

III- Alors lui apparut, venant du ciel, un ange qui le réconfortait. Entré en agonie, il priait de façon plus instante, et sa sueur devint comme de grosses gouttes de sang qui tombaient à terre. Se relevant de sa prière, il vint vers les disciples qu’il trouva endormis de tristesse,  et il leur dit : « Qu’avez-vous à dormir ? Relevez-vous et priez, pour ne pas entrer en tentation. »

(Luc 22)

Et voici que l’Église recherche sans cesse cette heure perdue dans le Jardin des Olivier, perdue par Pierre, Jacques et Jean, pour réparer cette désertion, et cette solitude du Maître qui a accru sa souffrance. Il n’est plus possible de replacer cette heure dans son identité historique. Comme telle, elle appartient au passé, demeurant à jamais dans l’éternité de Dieu. Toutefois, le besoin de la retrouver est un besoin des cœurs, de ceux qui vivent en profondeur le mystère du cœur de Dieu. Et Jésus nous permet en quelque sorte de le retrouver continuellement dans cette heure écoulée et irréversible, humainement parlant, et, comme jadis, il nous invite aujourd’hui à prendre part à la prière de son cœur qui embrasse toutes les générations d’hommes.

(Karol Wojtyla-Jean-Paul II, Le signe de contradiction)

Prière :

« Jésus-Christ mon Seigneur et mon Dieu… je m’unis à cette offrande divine que vous faites à votre Père ; et je vous consacre tout mon être, vous priant de détruire en moi le péché et de ne pas permettre que je sois séparée de vous éternellement. »

(Prière de Marguerite-Marie)

Silence

Chant :

R. Ô Dieu saint, Ô Dieu fort, Ô Dieu immortel, aie pitié de nous.

Ô Christ, ne nous laisse pas engloutir par les enfers, de ta chair et de ton sang, souviens-toi,

Ils ont nourri nos âmes et nos corps.

Tantum ergo – Bénédiction du Saint Sacrement – Louanges divines – Salve Regina

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Chants tirés du carnet Il est vivant (A.V.M. – 71600 Paray-le-Monial)

[1] Les d
eux premières prières sont tirées du livre du Père Paul Wenisch, Dieu est Amour.

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ZENIT Staff

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