Le martyrologe romain honore aujourd’hui une sainte française Léonie Aviat, vierge (1844-1914).

Née à Sézanne, en Champagne, Léonie a été formée à la spiritualité de saint François de Sales - saint patron des journalistes - par les sœurs de la Visitation de Troyes.

Les usines textiles embauchaient alors de très jeunes filles venues de la campagne. Pour leur assurer une éducation humaine et chrétienne, l'abbé Louis Brisson avait ouvert en 1858 l'"Œuvre S. François de Sales". Et il rencontra en Léonie la collaboratrice qu'il cherchait.

La congrégation de Sœurs oblates de S. François de Sales est fondée en 1866 et elle devient la première Oblate. S. Pie X en approuvera les constitutions en 1911. Elue en 1872, Mère Aviat, qui a pris en religion le nom de Mère Françoise de Sales, en devient la première supérieure générale.

A côté des œuvres ouvrières, elle fonde des écoles élémentaires dans les paroisses, et un pensionnat de jeunes filles à Paris, dont elle prend la direction en 1881, avant de développer des œuvres en Europe. Puis, les premières Oblates missionnaires partent en 1883 pour l'Afrique du Sud, et en 1888, pour l'Équateur, avec ce mot d'ordre: "Travaillons à faire le bonheur des autres".

Mais elle doit quitter la France, comme de nombreuses religieuses, après l’adoption des lois de 1904 contre les congrégations. Elle part pour l’Italie et s’installe au Nord de Rome, à Pérouse, et c’est là qu’elle s’éteint, en exil, le 10 janvier 1014.

Elle a été béatifiée par Jean-Paul II en 1992 et canonisée par lui en 2001 : "La nouvelle sainte est un merveilleux cadeau pour nos deux Églises de Châlons-en-Champagne et de Troyes dans lesquelles elle a ses racines », ont alors écrit les évêques.