Hélène Ginabat
ROME, dimanche 28 octobre 2012 (ZENIT.org) – Un point « convaincant » de ce synode a été « d’encourager à la conversion et à une réflexion sur nous-mêmes », affirme Mgr Josef Michalik, archevêque polonais de Przemysl des Latins.
Le président de la conférence épiscopale de Pologne a participé à la conférence de presse de samedi matin, 27 octobre, au Vativcan, pour la présentation des 58 propositions qui venaient d’être remises à Benoît XVI par les pères synodaux.
Pour Mgr Michalik, qui est intervenu à la congrégation générale du 12 octobre (cf. Zenit du 12 octobre 2012), le synode est très « positif « et le fruit d’un travail intense.
Un point « convaincant » de ce synode a été « d’encourager à la conversion et à une réflexion sur nous-mêmes » : il y voit une « analyse courageuse » de la situation, qui invite à ne pas « fuir notre tâche devant les difficultés ».
Le président de la Conférence épiscopale polonaise a souligné le caractère exceptionnel de la participation du patriarche œcuménique de Constantinople et du primat anglican : « Pour nos frères orthodoxes ou anglicans, a-t-il dit, la nouvelle évangélisation est quelque chose de vraiment important » et « nous nous sentons tout à fait unis sur ce plan pastoral ».
Le thème est un « thème fleuve » dit-il, car la nouvelle évangélisation « touche pratiquement tous les domaines de l’existence humaine ». Dans la diversité des intervenants et des thèmes abordés, la base commune est « la foi et la fidélité à suivre le Christ ».
Le synode n’a pas été convoqué, rappelle-t-il, pour traiter de « la sécularisation du monde » mais « parce que le Seigneur Jésus a dit : allez et proclamez l’Evangile ».
L’archevêque polonais a exprimé sa « grande estime » pour tous les participants, en particulier pour les experts laïcs qui y ont travaillé : c’est « comme si nous avions suivi un cours très solide et très exigeant, mais de grande valeur ».
Commentant la proposition 51, qui affirme que les jeunes sont les premiers évangélisateurs de leurs semblables, Mgr Michalik a rappelé ses souvenirs, lorsqu’il travaillait au Conseil pontifical pour les laïcs. Il a évoqué les contacts qu’il avait avec le Centre San Lorenzo, fondé après la première rencontre des jeunes avec Jean-Paul II et « tenu par les jeunes eux-mêmes ».
Il a expliqué qu’« avec les jeunes, il faut avoir le courage d’être très clair, radical », mais « le radicalisme chrétien n’existe pas sans l’amour, la compréhension, la patience » : les jeunes « savent donner l’exemple » et « dire pourquoi ils croient, ce qu’ils ont reçu, et ce qu’ils perdent sans la foi ». Aujourd’hui, l’évangélisation se fait « sans imposer, non pas par la force mais en étant très humain ».