Anita Bourdin
ROME, jeudi 25 octobre 2012 (ZENIT.org) – « J’espère qu’il pourra aider de nombreuses personnes », déclare Benoît XVI dans le préambule de son troisième livre sur le Christ, et consacré aux Evangiles de l’Enfance – L’enfance de Jésus -.
Des extraits ont été présenté à l’occasion de la Foire du Livre de Francfort, alors que les traductions sont en cours de négociation dans trente-deux pays, pour une traduction à partir de l’original allemand, et en vingt langues dont le français, l’anglais, l’espagnol, le polonais et le portugais.
Comme l’explique Benoît XVI lui-même dans la préface du livre, dont L’Osservatore Romano a publié des extraits, cette troisième partie de la trilogie consacrée par le Pape à Jésus de Nazareth part elle aussi du récit évangélique pour arriver à l’homme contemporain.
L’OR a fait observer que, comme le dit le pape dans l’introduction au deuxième volume (De l’entrée à Jérusalem à la Résurrection) l’auteur a tenté de «développer un regard sur le Jésus des Evangiles et une écoute de ce qu’il nous dit susceptible de devenir rencontre et, néanmoins, dans l’écoute en communion avec les disciples de Jésus de tous les temps, de parvenir aussi à la certitude de la figure vraiment historique de Jésus». Et il précisait son intention: «J’espère qu’il m’a été donné de m’approcher de la figure de notre Seigneur d’une manière qui puisse être utile à tous les lecteurs qui désirent rencontrer Jésus et croire en Lui».
C’est précisément pour cette raison que Benoît XVI se promettait, pour être complet, d’affronter aussi le chapitre consacré à l’enfance de Jésus. Aujourd’hui il maintient sa promesse.
Le pape explique qu’il « dialogue » avec les textes : « J’ai eu soin d’entrer dans ce sens en dialogue avec les textes ».
Voici un troisième extrait, sur la Nativité (cf. Zenit du 23 octobre 2012 pour le premier extrait, et Zenit du 24 octobre pour le deuxième) :
Cet enfant enveloppé dans des langes
Marie enveloppa l’enfant dans des langes. Sans aucun sentimentalisme, nous pouvons imaginer avec quel amour Marie sera allée vers son heure, aura préparé la naissance de son Fils. La tradition des icônes, sur la base de la théologie des Pères, a interprété la mangeoire et les langes également de manière théologique. L’enfant étroitement enveloppé dans des langes apparaît comme un renvoi anticipé à l’heure de sa mort : Il est dès le début l’Immolé, comme nous le verrons de manière encore plus détaillée en réfléchissant sur la parole à propos du premier né. Ainsi, la mangeoire était représentée comme une sorte d’autel.
Augustin a interprété la signification de la mangeoire comme une pensée qui, dans un premier moment, apparaît presque inconvenante, mais qui, examinée plus attentivement, contient en revanche une profonde vérité. La mangeoire est le lieu où les animaux trouvent leur nourriture. Mais à présent gît dans la mangeoire Celui qui s’est désigné lui-même comme le pain véritable descendu du ciel – comme la véritable nourriture dont l’homme a besoin pour sa condition de personne humaine. C’est la nourriture qui donne à l’homme la vie véritable, celle qui est éternelle. De cette manière, la mangeoire devient un renvoi à la table de Dieu à laquelle l’homme est invité, pour recevoir le pain de Dieu. Dans la pauvreté de la naissance de Jésus se dessine la grande réalité, dans laquelle se réalise de manière mystérieuse la rédemption des hommes.
De la page 38 du manuscrit
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