Carmine Tabarro
Traduction d’Océane Le Gall
ROME, jeudi 25 octobre 2012 (ZENIT.org) – Selon les dernières statistiques de l’UNICEF, 600 millions de fillettes subissent des mariages forcés pour survivre. Parmi les 70 millions de jeunes femmes entre 20 et 24 ans, une sur 3 est mariée avant d’atteindre ses 18 ans, et 23 millions avant leurs 15 ans. Au niveau mondial 400 millions de femmes entre 20 et 49 ans sont mariées dès leur enfance.
Parmi les 600 millions d’adolescentes qui vivent dans les pays en voie de développement, beaucoup continuent à être des « vies rejetées » et invisibles pour les structures et les programmes nationaux et internationaux. Des millions d’entre elles vivent sous le seuil de la pauvreté ou dans la pauvreté, victimes de violences sexuelles, de discriminations et d’inégalité, d’exploitation, de mariage précoce.
La région d’Amérique Latine et des Caraïbes est la seule où l’on enregistre des taux de fertilité chez les adolescentes stables ou en hausse. Beaucoup tombent enceintes encore mineures, se consacrent à l’éducation de leurs enfants, se marient ou vivent en couple.
La plupart proviennent de zones rurales et pauvres, beaucoup d’entre elles sont victimes de violences sexuelles. Pour certaines, la grossesse, le mariage, la vie en couple est la seule manière pour survivre. Toutes ces fillettes et adolescentes sont très vulnérables et la plupart d’entre elles quittent l’école, limitant ainsi la possibilité d’espérer en un emploi, même précaire. Elles sont entièrement privées d’autonomie économique et intellectuelle, devenant de plus en plus dépendantes des autres, souvent de leurs bourreaux.
Le mariage chez les enfants est un autre grave phénomène qui touche sérieusement tant de petites filles. En Bolivie, plus de 800.000 garçons et filles de 5 à 17 ans, travaillent au-dessous des paramètres de la législation nationale et internationale, parmi eux 364 000 sont des fillettes, la plupart soumises à des travaux dangereux.
Plus d’un million de petites filles font des travaux domestiques et sont exposées à des risques comme le feu, le gaz, les substances chimiques, des outils dangereux. La culture machiste des familles fait que l’on préfère envoyer à l’école les garçons et obliger les filles à rester à la maison.
Une des raisons de l’abandon scolaire sont les grandes distances entre la maison et l’école, le besoin de travailler pour des problèmes économiques, une inscription en retard, les tâches ménagères, s’occuper des enfants et les grossesses.