Océane Le Gall
ROME, mardi 23 octobre 2012 (ZENIT.org) – « Unité », « Intégration », « Pardon et réconciliation » sont les trois champs d’action du programme prévu cette année par l’université pontificale salésienne de Rome (UPS), qui invite à s’ouvrir à l’Esprit pour unir « science et sagesse ».
Le programme d’inauguration de l’année académique de l’UPS a été ouvert le 18 octobre dernier, à Rome, par une messe présidée par le P. Pascual Chávez Villanueva, Recteur Majeur des salésiens et Grand Chancelier de l’université, en l’église paroissiale Sainte-Marie-de-l’Espérance.
La messe a eu lieu en présence, entres autres, du ministre italien pour l’Intégration et la coopération internationale, Andrea Riccardi, du nonce apostolique Mgr Alberto Tricarico, du Conseiller général pour la Formation, le P. Francesco Cereda, du directeur du Bureau national de la Conférence épiscopale italienne pour l’Éducation, l’École et l’Université, Mgr Maurizio Viviani, et de représentants d’ambassades près le Saint-Siège.
Le Recteur Majeur a souligné que l’année académique s’ouvrait en concomitance avec quelques évènements définis comme « stimulants pour le renouvellement spirituel »: le 50ème anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II, le synode des évêques, l’Année de la foi et la deuxième année de préparation au bicentenaire de la naissance de Don Bosco (2015).
Dans son homélie, le P. Chavez, a repris l’image de la « désertification spirituelle » utilisée par Benoît XVI, pour inviter l’assemblée à « redécouvrir la joie de croire » et son « importance vitale », à « répondre à l’appel de l’Eglise », qui invite à des efforts de nouvelle évangélisation qui soient les réponses positives de « croyants joyeux et convaincus » aux besoins de l’homme.
Puis il a mis l’accent sur « les nouveaux scénarios sociaux, économiques et politiques dans lesquels se déroule la vie humaine et se développe la mission de l’Église », qui « conduisent l’homme à être isolé, distrait, indifférent, confus », dégageant de sa réflexion trois pistes de solution dont « l’homme spirituel, disciple du Christ » serait le protagoniste.
La première piste, a-t-il précisé, est « la force unificatrice de l’Esprit » dont l’Europe a besoin pour se construire, l’Esprit « transformant les apôtres et faisant d’eux des hommes capables d’annoncer l’unique vérité de l’Evangile, dans toutes les langues et donc dans toutes les situations géographique et culturelles ».
Deuxième piste : « Etre des serviteurs de Jésus » qui tendent vers un même but, dans « l’unité et la compréhension », dans le respect de la diversité qui « ne doit favoriser ni l’affrontement ni la compétition ».
Enfin troisième piste : la capacité du pardon et de la réconciliation, soit « être des hommes nouveaux pour rendre nouvelle l’humanité ».
« Ce que je crains, a affirmé le Recteur Majeur, c’est une vie chrétienne insignifiante; et le chrétien ne signifie rien, il n’a rien à dire, il ne dérange personne, quand il n’est pas spirituel ».
« L’importance de la foi aujourd’hui dépend de son identité et non pas du niveau d’accueil social », a déclaré le P. Chávez en spécifiant « il faut jouer à la hausse et oser la clarté, en d’autres termes dire ouvertement qui nous sommes, ce que nous voulons, ce que nous demandons, sans réduire les requêtes et les exigences ».