ROME, mardi 23 octobre 2012 (ZENIT.org) – « Même dans des pays où il n’est pas toujours possible d’évangéliser explicitement, il est possible de vivre l’Evangile du Christ, et de témoigner du Christ » : c’est l’affirmation du carrefour Gallicus B, qui a insisté sur l’action de l’Esprit Saint dans la nouvelle évangélisation.
Une synthèse des discussions du carrefour Gallicus B, qui est sous l’autorité de Mgr Yves Patenôtre, président de la Commission épiscopale de la Mission de France, a en effet été présentée par le rapporteur, Mgr Claude Dagens, archevêque d’Angoulême, lors de la 17e congrégation générale le 19 octobre 2012 au matin. Les carrefours font suite au débat général.
Dans plusieurs pays des participants au carrefour, « les relations avec les musulmans exigent une grande vigilance », a fait remarquer l’archevêque.
Cependant, « même dans des pays où il n’est pas toujours possible d’évangéliser explicitement, il est possible de vivre l’Evangile du Christ, et de témoigner du Christ », a-t-il affirmé.
Il a également diagnostiqué à ce sujet une « crise de l’Islam », comparée parfois « avec des attitudes conquérantes ».
D’un point de vue théologique, les participants du carrefour ont souhaité « que l’on insiste davantage sur l’action de l’Esprit Saint dans l’évangélisation », a souligné par ailleurs Mgr Dagens : en effet, « la prière à l’Esprit Saint est nécessaire à toute démarche d’évangélisation ».
L’action de l’Esprit-Saint a selon eux « deux notes caractéristiques » : il est donné à l’Eglise pour « aller vers la vérité tout entière » et pour « faire face à des situations nouvelles ».
En outre, il « fait participer les disciples du Christ à son mystère pascal de mort et de résurrection ».
C’est justement « sous le signe du mystère pascal » qu’il faut apprendre à voir le monde « en état d’enfantement », afin de pouvoir « exprimer une parole d’espérance qui rejoigne des hommes et des femmes dans leurs situations d’épreuve », a poursuivi Mgr Dagens.
Les participants se sont arrêtés aussi sur la question de l’Afrique, où en plus de la « sécularisation », la « présence d’une religiosité forte et enracinée » peut être un obstacle qui a besoin d’être « évangélisé ».
Les évêques ont également fait remarquer que « le travail actuel de l’évangélisation fait partie d’une histoire qui nous précède depuis plusieurs siècles ».
L’archevêque, qui est membre de l’Académie française, a salué par ailleurs le fait que tous les participants du carrefour, de non moins de 18 nationalités différentes, parlaient la langue française.