Anne Kurian
ROME, vendredi 19 octobre 2012 (ZENIT.org) – Mgr Jean-Baptiste Tiama, évêque de Sikasso, président de la Conférence épiscopale du Mali, a relaté l’actualité de son Eglise locale lors de la 11e congrégation générale, le 15 octobre 2012 au matin. Aujourd’hui, l’Eglise malienne effectue le « passage du témoin » entre missionnaires étrangers et pasteurs autochtones.
L’évêque a d’abord présenté la situation du Mali, pays sahélien situé dans l’Ouest de l’Afrique, avec une population de 15 millions d’habitants à majorité agro-pastorale. Les chrétiens y représentent 3 à 5 % de la population, pour une majorité musulmane qui va de 80% dans le sud à 100% dans la partie septentrionale.
La situation politico-sociale était paisible et stable depuis 1991, a indiqué l’évêque, mais depuis le 17 janvier 2012, « la rébellion au Nord du pays, aidée par des mouvements islamistes armées et soutenue par Al Qaeda est venue perturber cette quiétude ».
« Ce mouvement occupe aujourd’hui les 2/3 du pays et menace la démocratie et l’existence des autres religions. Il prône l’instauration de la loi islamique dans tout le pays », a dénoncé Mgr Tiama.
Dans ce contexte, la nouvelle évangélisation locale consiste dans « l’enracinement de la foi des fidèles » et dans le « passage du témoin de la Mission entre Missionnaires étrangers – présents depuis 1888 – et pasteurs autochtones ».
Concrètement, a-t-il précisé, depuis plus de 20 ans, « l’Église fait l’effort de participation à sa prise en charge matérielle et humaine, par la formation des pasteurs locaux et des animateurs de communautés, l’élaboration de documents de catéchèse, l’inculturation de la liturgie ».
L’évêque a mentionné notamment des « plans pastoraux », des créations de « nouvelles paroisses » ainsi que de « séminaires et centres de formation », la « traduction de la Parole de Dieu dans les langues locales », des « sessions de formation biblique pour les laïcs » et « l’élaboration de programmes de catéchèse ».