Hélène Ginabat
ROME, jeudi 18 octobre 2012 (ZENIT.org) – « Les migrants ont des histoires à raconter », et ils sont destinataires autant que partenaires de la mission, déclare en substance Mgr Martin Su Yao-Wen.
L’évêque de Taichung, une ville du centre-ouest de l’île de Taiwan, en République de Chine, est intervenu à la 15ème congrégation générale du synode, hier, mercredi 17 octobre. Il a centré sa réflexion sur le phénomène de la migration: « un défi et un avantage ».
Partant du Document de travail (Instrumentum laboris) qui affirme que « la scène économique est responsable en grande partie du phénomène des migrations », Mgr Su Yao-Wen fait observer l’apport positif des migrants dans les sociétés et les cultures qui les accueillent.
« Les migrants doivent être écoutés, accueillis et soignés de façon pastorale », souligne l’évêque chinois ; « ils ont des histoires à raconter qui peuvent étancher la soif de ceux qui voyagent avec eux dans le désert ».
Il rappelle en effet que tous les hommes sont « des voyageurs qui essayent de trouver leur chemin vers le nouveau paradis et la nouvelle terre ». C’est dans la rencontre, dit-il, que « les deux parties font l’expérience de la beauté de leurs cultures et de leurs fois respectives », et qu’elles retrouvent « leur identité et leur dignité en tant que personnes créées à l’image de Dieu ».
L’Eglise a « sa propre culture » et « sa propre langue », qui relient toutes les autres : « la langue du cœur, et la culture du don et du sacrifice de soi », poursuit l’évêque. C’est donc en vivant « l’idéal évangélique de la pauvreté » aux côtés des migrants, que les Eglises particulières pourront leur annoncer la Bonne nouvelle.
Quant aux migrants catholiques, ajoute Mgr Su Yao-Wen, les Eglises « émissaires et receveuses » ne peuvent pas se contenter « d’entretenir et de nourrir » leur foi mais elles doivent aussi « trouver des moyens et des chemins de les faire devenir partenaires dans la mission ».