Océane Le Gall
ROME, mercredi 17 octobre 2012 (ZENIT.org) – Au Bénin, l’Eglise est investie dans une « processus d’inculturation » qui évite aux fidèles une double vie, et continue de lutter pour que les progrès enregistrés à ce jour, ne soient pas un « simple revêtement extérieur » mais bien l’expression d’une adhésion au Christ, rapporte l’évêque de Kandi, dans le nord du pays.
Mgr Clet Feliho est intervenu à la 13ème congrégation générale du synode, mardi 16 octobre, au matin, expliquant que « la montée de l’islam et le réveil des religions traditionnelles forcent l’Église locale à faire de l’œcuménisme et du dialogue interreligieux, son champ de bataille ».
L’Église, a-t-il dit, « s’investit activement dans le processus de l’inculturation, afin d’aider les fidèles à éviter une vie double qui ne favorise pas tellement l’épanouissement de la personne. »
Elle est consciente que « les motivations de l’engagement de ses fils et filles à la suite du Christ, sont ordinairement à l’image de la culture qui voit en l’Être suprême, une personne qu’on aborde afin de profiter de ses largesses ; en somme un dieu utilitaire ».
Pour elle, a poursuivi l’évêque béninois, l’avènement de cette Nouvelle Evangélisation, est donc l’occasion et « le moyen » de multiplier les actions, comme créer déjà des « écoles de foi » qui ouvrent « les personnes de toutes catégories et de toutes conditions » à une « meilleure connaissance du Christ » et à « sa centralité » dans la vie de chaque croyant ».
« Ce n’est qu’à ce prix que l’on sera véritablement sel et lumière même dans le champ de la politique et de l’économie », a dit Mgr Feliho.
Au plan œcuménique et du dialogue interreligieux, l’évêque de Kandi souligne l’impératif d’avoir des agents pastoraux « convaincus et bien formés dans la doctrine sociale de l’Église, pour ne voir dans l’autre qu’un frère avec qui elle a à faire un bout de chemin ensemble ».
Il s’engage, pour conclure, au nom de toute l’Eglise qui est au Bénin, à « œuvrer franchement aux côtés des plus pauvres et des laissés-pour-compte, sans minimiser le signal fort que lui lance la floraison des sectes. »