Anita Bourdin
ROME, vendredi 12 octobre 2012 (ZENIT.org) – La « nouvelle » évangélisation « requiert le dépassement de certains débats intra-ecclésiaux », dans la « communion », fait observer Mgr Müller, de façon à proposer à nouveau « la foi chrétienne dans sa plénitude et sa nouveauté pérenne ».
Mgr Gerhard Ludwig Müller, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi est en effet intervenu lors de la troisième congrégation générale du 9 octobre.
Dans ce monde en changement, il pose la question : « où est vraiment la nouveauté? » Il répond avec les paroles de saint Irénée : « Jésus a « apporté toute nouveauté en apportant sa propre personne ». En Lui se concentre toute nouveauté. La nouvelle évangélisation requiert le dépassement de certains débats intra-ecclésiaux dans lesquels, depuis tant d’années, les mêmes thèmes sont reproposés, et de re-proposer au contraire la foi chrétienne dans sa plénitude et sa nouveauté pérenne ».
Il insiste sur la mise en œuvre de la « collégialité entre les Évêques », tout en faisant observer qu’elle « ne peut cependant pas devenir le prétexte à une autonomie mal comprise ».
Et de citer Lumen Gentium sur la mission de l’apôtre Pierre au service « de l’unité et de la communion » (n. 18).
C’est une condition, insiste l’archevêque allemand, de l’annonce du Christ : « La nouvelle évangélisation exige de puiser dans cette communion et elle sera efficace seulement si elle est basée sur l’unité des Évêques avec le Successeur de Pierre ainsi qu’entre eux. Cette unité est la pierre angulaire sur laquelle le Seigneur bâtit son Église ».
L’évangélisateur, estime l’archevêque, doit se retrouver « de nouveau face au Christ » et puiser « dans cette nouveauté de vie, qui est en mesure de nous changer au plus profond ». : « nous ne serons évangélisateurs que si nous sommes renouvelés ».
Pour Mgr Müller, le Christ et l’Eglise c’est tout un : « Du Christ ressuscité naît l’Église comme sacrement de Sa présence et de l’unité avec Dieu et parmi les hommes (cf. LG 1). C’est de Lui que provient la foi de l’Église: une foi toujours neuve bien qu’elle se nourrisse, en tout temps, des mêmes dons ».
« Enracinés dans Christ et dans l’Église, nous nous appuyons sur la foi de Pierre, autour duquel nous trouvons cette solide unité qui ne vient pas de nous et qui ne manque jamais (cf. UR 4). Nous appartenons tous à cette unité. Nous voulons servir cette unité “afin que le monde croie” (Gv 17,21) », a conclu le préfet de la Doctrine de la foi.