Innovation: une chapelle, car la source du synode, c'est la prière

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Pour entretenir l’esprit de communion et de collégialité entre les évêques

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Océane Le Gall

ROME, jeudi 11 octobre 2012 (ZENIT.org) – Une chapelle a été aménagée pour les participants du synode, pour manifester que la source du synode, c’est la prière.

La conception artistique et l’aménagement de la chapelle ont été en effet conçus pour « communiquer et célébrer les concepts théologiques de communion et collégialité qui sont à la base du Synode des évêques », indiquent les organisateurs du synode.

Le 5 octobre dernier, Mgr Nikola Eterovic, secrétaire général du synode des évêques, à la veille de l’ouverture des travaux sur la nouvelle évangélisation (7-28 octobre 2012) avait déclaré : « La source du synode c’est la prière » : elle est si importante qu’une chapelle a été installée juste à côté de la salle synodale.

Avant ou après leurs réunions, les participants ont la possibilité de se recueillir et méditer devant le Saint Sacrement.

La conception artistique et l’aménagement de cette chapelle ont été conçus pour « communiquer et célébrer les concepts théologiques de communion et collégialité qui sont à la base du Synode des Évêques qui se réunit en assemblée cum Petro et sub Petro », souligne la note du Saint-Siège.

Ainsi, le synode étant un événement particulièrement fort dans la vie du collège épiscopal en tant que groupe, et donc de l’Église, la conception de la chapelle a pour but de recréer visuellement l’expérience de la Pentecôte rapportée dans les Actes des Apôtres 2, 1-4 et dans l’Évangile selon saint Jean 20, 19-29.

Le vitrail ovale du plafond représente l’Esprit Saint sous la forme d’une colombe se détachant sur un triangle d’or qui rappelle la Sainte Trinité, source de communion dans l’épiscopat et dans l’Église tout entière. Esprit de communion et de collégialité que l’on retrouve dans la disposition des meubles, sous le vitrail : un prie-Dieu central rappelant le pape, Successeur de saint Pierre, est entouré de bancs et d’agenouilloirs symbolisant les onze autres apôtres.

La disposition des chaises en ovale aussi, contrairement à la disposition habituelle des bancs ou des chaises « par rangées », commençant à l’entrée et se poursuivant vers l’avant de la chapelle, contribue à souligner l’esprit d’unité du collège rassemblé « en et autour de Pierre ».

En même temps, tout – y compris le spectateur – est attiré vers l’autel et le tabernacle pour une rencontre avec le Christ mystique, présent dans l’Eucharistie, qui, lors de l’apparition pascale décrite par saint Jean, est debout au milieu des apôtres et « souffle » ou impartit son Esprit Saint (cf. Jn 20, 19-29), en leur donnant autorité et pouvoir comme évêques.

Autre symbole de l’universalité de l’Eglise et de la vocation de l’épiscopat : les deux statues de bronze des saints Pierre et Paul, placées dans les niches à l’arrière de la chapelle, et le vitrail de la porte d’entrée de la chapelle représentant une mitre, au centre, ornée des clés apostoliques, symbole de Pierre, entourée de onze mitres pour indiquer leur unité comme collège à travers le don de la communion trinitaire.

Toujours sur le thème de la collégialité et de la communion du collège apostolique, l’autel, tout comme la base de l’autel où est conservé le Saint-Sacrement, symbolise la proue d’un bateau, fendant les eaux, en référence à de nombreux passages du Nouveau Testament où le bateau constitue « le cadre d’expériences significatives pour les apôtres en tant que groupe ou collège », souligne la note du Saint-Siège.

Le bateau est souvent utilisé comme symbole de l’Église tout entière, comparée à la « barque de Pierre ». En ce sens, le crucifix complète le mât de l’humble barque de pêcheur de Pierre. Le mouvement de la sculpture – y compris les morceaux de toile à l’arrière-plan, allusion au linceul et à la résurrection – est une évocation supplémentaire du travail de l’Esprit Saint, qui fournit le « vent » pour les voiles de la barque de Pierre, poussant toujours l’Église en avant vers le Seigneur, dans l’accomplissement de la promesse.

Des poissons, signes de Pierre le pêcheur et de la mission des apôtres comme « pêcheurs d’hommes » ornent le tabernacle, les chandeliers et la lampe du sanctuaire. Le poisson, ancien symbole du Christ, obtenu à partir du mot grec ΙΧΘΥΣ, est aussi l’acronyme de la phrase: « Jésus Christ, Fils de Dieu Sauveur ».

Enfin la chapelle du synode abrite aussi une statue mariale de Notre-Dame de l’Espérance, rappelant la présence de la Vierge auprès des apôtres rassemblés en prière au Cénacle.

Les apôtres, réunis autour de Marie au Cénacle, la regardent comme dans un miroir, un miroir dans lequel ils se voient eux-mêmes comme Église, « Épouse du Christ ».

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ZENIT Staff

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