Pas d'annonce de l'Evangile sans respect des cultures

Par Mgr Villegas, des Philippines

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Anne Kurian

ROME, jeudi 11 octobre 2012 (ZENIT.org) – « La tâche de la nouvelle évangélisation doit commencer par un profond sens de respect et de déférence pour les hommes et leur culture », estime Mgr Villegas.

Mgr Socrates B. Villegas, archevêque de Lingayen-Dagupan aux Philippines, a pris la parole le 9 octobre 2012 au matin, pour la troisième congrégation générale du synode des évêques au Vatican (7-28 octobre 2012).

Pour l’archevêque, la nouvelle évangélisation sera « crédible et fructueuse » si les évangélisateurs vivent « une nouvelle humilité, un renouveau de sainteté et un nouveau visage de charité ».

Une nouvelle humilité

La nouvelle évangélisation appelle à une « nouvelle humilité », déclare Mgr Villegas, pour lequel « l’Évangile ne peut prospérer dans l’orgueil ». « L’évangélisation a été blessée et continue à être ralentie par l’arrogance de ses messagers », dénonce-t-il, invitant à « fuir l’arrogance, l’hypocrisie et la bigoterie », s’il le faut même en « punissant les dévoyés ».

La tâche de la nouvelle évangélisation doit donc « commencer par un profond sens de respect et de déférence pour les hommes et leur culture ».

En effet, les chrétiens sont « des hommes au milieu d’un troupeau d’hommes » et ils doivent « toute leur beauté et leur sainteté à Dieu », rappelle l’archevêque. Leur mission est de « proposer humblement » et non pas « d’imposer fièrement ».

Nouveaux saints

La nouvelle évangélisation doit être faite par « de nouveaux saints », poursuit-il, invitant chacun à « devenir ces saints » car « la grande pauvreté du monde est aujourd’hui la pauvreté des saints ».

La recherche de modèles qui « inspirent » et que l’on peut « imiter » est particulièrement cruciale chez les « jeunes », constate Mgr Villegas : « ils ont besoin de héros vivants pour enflammer leurs cœurs et pour les inciter à connaître Jésus et à L’aimer encore plus ».

D’ailleurs, ajoute-t-il, l’expérience d’évangélisation au Tiers-Monde a montré que « l’Évangile peut être prêché à des estomacs vides seulement si l’estomac du prêcheur est aussi vide que celui de ses paroissiens ».

Une charité nouvelle 

Enfin, conclut l’archevêque, « la nouvelle évangélisation doit appeler à une nouvelle charité », charité de Jésus qui est « le don de Lui-même », précise-t-il.

Les évangélisateurs seront des « fournisseurs crédibles de la joie de l’Évangile si la proclamation est accompagnée par son message, jumeau de charité ».

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ZENIT Staff

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