Les baptisés invités à vivre l'« ordinaire » de façon « extraordinaire »

Intervention de Mgr Fisichella au synode des évêques

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Anne Kurian

ROME, mardi 9 octobre 2012 (ZENIT.org) – Il est demandé aux chrétiens aujourd’hui de « vivre de façon extraordinaire » leur « vie ecclésiale ordinaire », afin de « présenter la nouveauté que Jésus Christ et l’Eglise représentent dans la vie des personnes », déclare Mgr Fisichella.

Mgr Salvatore Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation est intervenu ce matin, 9 octobre 2012, pour la troisième congrégation générale du synode des évêques sur le thème « La nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne ». Les organisateurs indiquent la présence de 259 Pères synodaux.

Pour l’archevêque, il est « urgent » qu’avant de « faire », le chrétien puisse « retrouver le fondement de son “être” » : or « être baptisé équivaut à être évangélisateurs ».

Le chrétien, poursuit-il, doit « se motiver » pour « vivre de façon extraordinaire sa vie ecclésiale ordinaire ». En l’occurrence, « annoncer l’Evangile équivaut à changer sa vie », insiste-t-il.

En effet, la vie du chrétien doit « présenter la nouveauté que Jésus Christ et l’Eglise représentent dans la vie des personnes », en cette période de « crise générale », où l’homme ne « perçoit plus l’absence de Dieu comme un manque pour sa vie », explique Mgr Fisichella.

« De quelle façon peut-on exprimer la nouveauté de Jésus-Christ dans un monde imprégné de seule culture scientifique, modelé sur la superficialité de contenus éphémères, et insensibles à la proposition de l’Eglise? », s’interroge-t-il.

Alors que « l’homme d’aujourd’hui se sent le maitre qui décide quand, comment et qui doit naître et mourir », les communautés ecclésiales n’ont plus les traits de « porteurs d’une belle nouvelle qui transforme », elles apparaissent « fatiguées, répétitives de formules obsolètes qui ne communiquent pas la joie de la rencontre avec le Christ » et elles sont « incertaines du chemin à prendre », déplore Mgr Fisichella.

Les chrétiens sont donc « incapables d’être des propositions de l’Evangile, faibles dans la certitude de la vérité qui sauve, et prudents dans ses mots parce qu’oppressés par le contrôle du langage », ajoute-t-il.

Pour ceci, « la nostalgie du passé ou l’utopie » sont inutiles, estime Mgr Fisichella, qui prône « une analyse lucide qui ne dissimule pas les difficultés » et s’inspire du « grand enthousiasme de toutes les expériences qui ont permis de mettre en œuvre la nouvelle évangélisation » ces dernières années.

Dans la nouvelle évangélisation, précise l’archevêque par ailleurs, « l’unité d’un projet pastoral n’équivaut pas à une uniformité de réalisation », il indique plutôt « l’exigence d’un langage commun et de signes participatifs qui font émerger le chemin de toute l’Eglise plus que l’originalité d’une expérience particulière ».

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ZENIT Staff

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