Anne Kurian
ROME, mardi 9 octobre 2012 (ZENIT.org) – L’Eglise d’Afrique doit « développer une catéchèse » spécifique pour les jeunes, afin qu’ils contribuent à « l’émergence d’une Afrique apaisée, juste, sécurisée et prospère ».
C’est le souhait qu’a exprimé Mgr Nicolas Djomo Lola, président de la Conférence épiscopale de la République démocratique du Congo (Cenco), au cours de la troisième congrégation générale du synode des évêques, ce 9 octobre 2012.
Mgr Djomo Lola évoque le contexte de l’Église en République démocratique du Congo, « dominé par les guerres et les violences » qui « déstructurent la vie sociale et les personnes aussi bien au plan psychologique, moral que spirituel ».
Chrétiens et non chrétiens, « fragilisés, désorientés et angoissés », se mettent à la recherche de « solutions faciles », déplore l’évêque, solutions qu’ils voient « dans un recours à la sorcellerie, aux sectes et aux églises dites de réveil », ces dernières « privilégiant la lutte contre les esprits mauvais, souvent identifiés aux proches membres de la famille », ce qui « détruit encore davantage les relations au sein des familles ».
Parmi les suggestions pour relever ces défis, l’Eglise en République démocratique du Congo rappelle « l’urgente nécessité de la formation, de l’éducation et de l’accompagnement des jeunes ». En ce sens, elle invite à « développer une catéchèse susceptible d’orienter les jeunes vers la rencontre personnelle et intime avec le Christ ».
Ainsi « formés par les forces de l’Évangile », les jeunes pourront « contribuer à l’émergence d’une Afrique apaisée, juste, sécurisée et prospère », ajoute Mgr Djomo Lola.
Il faut aussi « prêter une attention accrue aux pastorales familiales », poursuit-il et envisager la nouvelle évangélisation comme « processus d’éducation et de formation continue dans la foi, en mettant à la portée des évangélisés la Parole de Dieu grâce à la lectio divina ».
L’Eglise de République démocratique du Congo insiste également sur la « redynamisation de l’expérience des communautés ecclésiales à échelle humaine », c’est-à-dire des communautés qui « célèbrent, prient », et où se vit « une foi vivante, l’amour et l’espérance ».