ROME, mardi 2 octobre 2012 (ZENIT.org) – Paolo Gabriele, l’ancien majordome de Benoît XVI s’est déclaré innocent lors de la seconde audience de son procès qui s’est tenue ce mardi 2 octobre au Vatican.
Rappelons que huit journalistes internationaux ont été accrédités aux audiences et ont fait part à leurs collègues des principaux éléments de cette audience.
« Pour le vol aggravé, je me déclare innocent. Je me sens coupable d’avoir trahi la confiance que le Saint-Père, que j’aime comme un fils, avait placée en moi », a déclaré l’accusé.
L’employé du Vatican a en effet été inculpé pour le vol de documents confidentiels dans les appartements du pape.
Paolo Gabriele a en revanche reconnu sa culpabilité pour avoir photocopié des documents qui se trouvaient dans le secrétariat du pape. Il a affirmé avoir agi seul, « sans complice »,
Il a précisé n’avoir reçu ni argent ni autre avantage, ni pour lui ni pour personne d’autre pour ces « photocopies ». Il a ensuite donné les documents au journaliste italien Gianluigi Nuzzi, qui les a publiés dans son livre intitulé « Sua Santità ».
La gratuité, a-t-il déclaré, était « une condition de leur accord », mais il a reconnu que cela n’a provoqué que des « effets destructeurs ». Mais M. Gabriele a déclaré ne pas avoir été averti que la documentation serait publiée.
Il explique alors sont état d’esprit : au Vatican, il avait de nombreux « contacts » et il percevait « un mécontentement large et répandu ». « Je suis arrivé à la conviction qu’il est facile de manipuler une personne qui a un pouvoir de décision aussi énorme », a-t-il fait observer.
Il a notamment évoqué les conversations de Benoît XVI pendant les repas : « Parfois, quand ils étaient assis à table, le Pape posait des questions sur des sujets dont il devait être informé ».
Mgr Georg Gänswein, secrétaire de Benoît XVI, a été appelé à déposer en qualité de témoin, pendant à peu près 35 minutes. Il a affirmé que « pendant ces années de service », il n’avait « jamais eu de raison de douter du travail de Paolo Gabriele ».
Il a précisé que deux lettres qui n’étaient jamais sorties de son bureau ont été publiée dans le livre de Nuzzi, ce qui a éveillé ses soupçons.
Parmi les autres témoins entendus figurent une des laïques consacrées du mouvement Communion et Libération qui s’occupent de l’appartement pontifical, Cristina Cernetti, et des gendarmes du Vatican, Silvano Carli, Stefano De Santis, Luca Bassetti et Luca Cintia.
La troisième audience est fixée à demain, mercredi, 3 octobre, et elle prévoit la déposition d’autres témoins. On ne sait pas encore les dates du réquisitoire et des plaidoiries de la défense.