José Antonio Varela Vidal

Traduction d’Océane Le Gall

ROME, vendredi 4 mai 2012 (ZENIT.org) –  L’église du Saint-Esprit de Rome – Santo Spirito in Sassia -, à deux pas du Vatican, est considérée par beaucoup comme le « sanctuaire de la Miséricorde divine » - ou sanctuaire de Jean-Paul II – de Rome et elle est visitée chaque jour par un grand nombre de pèlerins.

Le recteur de l’église, Mgr Josef Bart, confie aux lecteurs de Zenit ses réflexions sur sa mission: faire connaître le don de la Miséricorde divine et de ses deux apôtres les plus connus que sont sainte Faustine Kowalska et le bienheureux Jean-Paul II.

En France, le 3e Congrès National de la Miséricorde Divine aura lieu les samedi 4 et dimanche 5 août 2012, au Sanctuaire Notre Dame du Laus (diocèse de Gap et Embrun).

Une Journée Jeunes Miséricorde (18-25 ans) est aussi proposée, le vendredi 3 août. (Concert Pop-Louange avec GLORIOUS).

Parmi les intervenants: le cardinal Philippe Barbarin, Mgr Jean-Michel di Falco Leandri, Mgr Renato Boccardo et Mgr Albert-Marie de Monléon. Plusieurs Congrégations, Mouvements et Associations dédiés à la Miséricorde seront présents. L’animation musicale sera assurée par GLORIOUS.

Si vous désirez participer au troisième Congrès national de la Miséricorde Divine à Notre Dame du Laus, les 4 et 5 août 2012, vous pouvez vous inscrire en ligne.

Zenit - Mgr Bart, quel rapport y a-t-il entre l'église du Saint-Esprit de Rome et Jean-Paul II ?

Mgr Bart – L’église du Saint-Esprit - in Sassia -, qui se trouve à quelques pas de la basilique Saint-Pierre, est une église que le bienheureux Jean-Paul II, a décidé lui-même de consacrer au culte de la Miséricorde divine. Nous savons qu’il a apporté sur le siège de Pierre, de sa Cracovie - capitale du culte de la Miséricorde divine – ce grand message transmis par sainte Faustine Kowalska et qu’il souhaitait que, du cœur même du christianisme, s’élève le « cri » à la miséricorde de Dieu.

Cette église est devenue peu à peu un sanctuaire consacré précisément à Jean-Paul II...

Bien sûr, depuis sa mort l’église conserve une relique du bienheureux : une petite goutte de sang déposée dans un reliquaire ancien. Il y a aussi une chapelle à son nom. Cette présence aide tous ceux qui viennent dans cette église accueillir le grand héritage que Jean Paul II a laissé, à côté de celui de sainte Faustine.

Par ailleurs, Jean-Paul II est mort juste à la veille de la fête de la Miséricorde divine. Si bien que beaucoup de gens, après sa mort seulement, ont redécouvert ce grand message, et c’est ce qui fait qu’aujourd’hui le flux des pèlerins ne cesse ne croitre.

Jean-Paul II avait-il visité cette église ?

Oui, le 23 avril 1993, il est venu nous remettre une grande icône de Jésus miséricordieux et, pour la première fois, l’a bénite solennellement à l’église. A l’époque, le dimanche de la Miséricorde divine n’était pas encore officiel.

Quel rôle cette église a-t-elle eu dans sa béatification, il y a un an ?

Il suffit de rappeler que Benoît XVI a choisi précisément le dimanche de la Miséricorde divine pour élever Jean-Paul II à la gloire des autels, en vertu justement de ces liens étroits.

Le pape a en effet dit que l’on peut résumer tout le pontificat de son prédécesseur comme l’annonce de la Miséricorde divine. Ce jour-là, nous avons distribué, ici, dans l’église, 100.000 communions....

Des personnes vous ont-elles confié avoir reçu quelque grâce spéciale du bienheureux?

Tous les jours, lorsqu’ils viennent dans ce sanctuaire et s’approchent de la relique de Jean-Paul II, les gens déposent des lettres où ils ont écrit leurs intentions, prières ou demandes de conversion, pour un enfant par exemple, qui est parti de chez lui.

Beaucoup de parents viennent souvent prier et implorer des grâces. L’hôpital des enfants n’est pas loin et ils viennent demander de l’aide pour leurs enfants.

Cette année, qu’a-t-on appris le plus de ce grand pape?

Jean-Paul II était un homme très courageux, n’oublions pas qu’il a ouvert son pontificat en disant ‘N’ayez pas peur!’. Aujourd’hui nous rencontrons, dans le monde, tant de problèmes d’ordre matériel et spirituel, et les gens sont tentés de se laisser aller au désespoir, à la tristesse, à l’angoisse et la solitude.

Si bien que beaucoup de ces personnes retrouvent, dans le pontificat de Jean-Paul II, dans son image, dans son riche magistère, le courage de fixer leur regard sur le Christ, de s’en remettre à son infinie miséricorde, source de toute grâce.