Afrique : Dix ans au service de la famille, avenir de l'humanité (I)

Par Christine du Coudray Wiehe

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ROME, vendredi 3 février 2012 (ZENIT.org) – La Fédération africaine d’Action familiale (FAAF) a fêté son 10e anniversaire, au service de « l’épanouissement intégral de la famille comme sanctuaire de la vie et de l’amour », souligne Christine du Coudray Wiehe.

La responsable du département Afrique de l’Aide à l’Eglise en Détresse, au siège de Königstein, en Allemagne, a en effet participé au colloque organisé au Bénin, à Cotonou, du 24 au 26 janvier, en collaboration avec l’Institut pontifical Jean-Paul II pour études sur le mariage et la famille. Elle témoigne de l’importance de cet événement pour tout le continent, et pas seulement.

Le colloque a marqué le 10e anniversaire de la FAAF. La cérémonie de clôture a été présidée par le cardinal Robert Sarah, originaire de Guinée-Konakry, et président du Conseil pontifical Cor Unum (cf. Zenit du 26 janvier 2012).

Zenit – Comment la FAAF a-t-elle marqué son 10e anniversaire ?

Christine du Coudray Wiehe – Deux semaines studieuses à Cotonou au Bénin ont rassemblé fin janvier les 60 représentants de quelque 21 pays africains, membres de la Fédération africaine de l’Action familiale fondée en juillet 2001. Née à Cotonou, la Fédération a choisi d’y retourner pour célébrer ses dix ans, avec l’Institut pontifical Jean-Paul II pour la Famille qui, depuis les débuts, chemine à ses côtés.
La première semaine a permis aux membres de la FAAF de faire le point sur les réalisations et les méthodologies, d’envisager l’avenir à travers une plus grande collaboration avec les Églises locales, le développement et renforcement du réseau fondés sur l’anthropologie chrétienne de l’amour et du mariage.
Le colloque de la deuxième semaine, sur le thème : « L’écologie humaine au service de la vie et de la famille », a offert les contributions du cardinal Robert Sarah, président de Cor Unum, du cardinal Laurent Monsengwo, archevêque de Kinshasa, de Mgr Jean Laffitte, secrétaire du Conseil pontifical pour la famille, de Mgr Hoser, évêque de Varsovie-Praga et co-fondateur de la FAAF, du P. Philippe Kinkpon, vice-président de l’Institut Jean-Paul II de la Famille.

Quelle est l’origine de cette Fédération continentale ?

Elle est née de la volonté d’anciens membres de la Fédération internationale d’Action familiale (FIDAF) disparue faute de moyens en 1996, de garder le contact malgré l’éloignement géographique. Médecins, infirmières, prêtres, religieuses, couples, ils étaient convaincus de l’urgence de proposer à la famille africaine la richesse de l’enseignement de l’Eglise, celui de Jean-Paul II en particulier. Cette première rencontre de juillet 2001 a abouti à une Fédération de quelques associations existantes, survivant tant bien que mal, sans moyens ni reconnaissance.
Ce nouveau réseau créa une synergie et insuffla une espérance nouvelle aux associations, ayant pour vision de contribuer à l’épanouissement intégral de la famille comme sanctuaire de la vie et de l’amour.
La mission de la FAAF est de développer les compétences des associations membres dans leur travail d’éducation des jeunes à la vie et à l’amour, et de promouvoir auprès des couples les valeurs conjugales et familiales, et la paternité/maternité responsable par la Planification familiale naturelle en conformité avec le dessin de Dieu.
Au niveau des organisations de terrain ce sont des éducateurs qui apportent ce message aux couples et aux jeunes. Ces éducateurs pourraient être comparés à des catéchistes, ou éducateurs de la famille
La FAAF est reconnue par le SCEAM, Symposium des Conférences Épiscopales d’Afrique et d’Europe.

Quelle est sa pédagogie ?

Depuis la formation de la FAAF en 2001, les membres ont fait le choix de revoir toute l’approche pédagogique à la lumière de l’anthropologie de l’amour et de la personne humaine fondée sur l’enseignement de l’Eglise.
L’enseignement de l’Eglise « experte en humanité » est ainsi considéré par ses membres comme un trésor à découvrir, essentiel pour la construction des familles et la vie chrétienne.
La théologie du corps de Jean-Paul II ainsi que Familiaris Consortio forment parties des documents de base des formations.

Comment se structure la FAAF ?

Un comité directeur et 3 unités constituent les équipes de travail pour renforcer la capacité des associations existantes et répondre aux besoins de ceux qui désirent démarrer une association..
L’unité couples rassemble les membres de la FAAF au service de la pastorale du couple et de la famille plus spécifiquement dans le domaine du service à la vie : ils allient formation en pastorale familiale et expertise en planification familiale naturelle.
L’unité jeunes a pour mission l’encadrement des associations qui travaillent à la formation des jeunes dans l’éducation à la vie et à l’amour visant le développement intégral de la personne humaine.
Cette formation aide les jeunes à comprendre la signification de la sexualité humaine, de la vie familiale aussi bien que du plan de Dieu pour l’amour .
Ces programmes sont bénéfiques à la prévention du VIH/Sida favorisant un changement de comportement par la découverte du respect de l’autre et de la chasteté.
La FAAF fait la promotion de différents programmes de formation telle que « l’Ecologie Humaine et la Grammaire de la Vie », le programme « Youth Alive » né en Ouganda au début des années 1980, à l’initiative de Sr Myriam Duggan et avec l’accord du gouvernement, alors que deux générations étaient en train de disparaître victimes de la pandémie, il a permis à une jeune génération de prendre conscience de l’urgence d’un radical changement de comportement.
Enfin une unité Media et Recherche pour diffuser et initier les travaux scientifiques et favoriser l’échange entre les associations.

Propos recueillis par Anita Bourdin
(à suivre, dimanche, 5 février 2012)

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ZENIT Staff

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