ROME, lundi 9 janvier 2012 (ZENIT.org) – Une délégation d’évêques européens et américains est en Terre Sainte depuis samedi dernier, pour apporter son soutien aux communautés catholiques. Cette « visite pastorale » est l’occasion de rappeler que le devoir de l’Eglise est « de solidarité, de communion » et non pas « politique ».
La délégation a participé ce matin, lundi 9 janvier, à une rencontre avec le vice-ministre des affaires étrangères israéliennes, Danny Ayalon. Des questions préoccupantes concernant l’Eglise y ont été soulevées. Mgr Joan Enric Vives i Sicilia, évêque d’Urgell et délégué de la conférence épiscopale espagnole, revient sur cette rencontre au micro de Radio Vatican.
Quel est le message de l’Eglise catholique en direction de l’Etat d’Israël ?
Nous avons voulu dire aux autorités israéliennes que l’Eglise catholique n’est pas contre l’Etat d’Israël, mais qu’elle souhaite seulement aider les hommes, parce que tel est notre devoir. Il ne s’agit pas d’un devoir politique, mais d’un devoir de solidarité, de vigilance, de communion.
Quels sont les sujets que vous avez abordés ?
Les sujets les plus difficiles pour les communautés de l’Eglise catholique en Terre Sainte : par exemple le visa pour les prêtres, les séminaristes et les religieux. D’autres problèmes viennent des impôts : les autorités israéliennes affirment qu’il s’agit de dus historiques, alors que l’Eglise maintient que cela n’était pas prévu. Il y a donc actuellement une confrontation à ce sujet. Une autre question est soulevée par l’usage du Cénacle : l’Eglise catholique est extrêmement ferme pour défendre ce que nous pensons être nos droits. Le ministre a souhaité résoudre ces sujets dans l’année.
Hier votre groupe a visité la communauté catholique de Gaza, à laquelle vous avez dit : “Vous n’êtes pas seuls”…
La communauté de Gaza a été très heureuse de notre visite. Nous avons pu également visiter l’enseignement catholique : il y a d’autres écoles à Gaza, parmi lesquelles trois catholiques, une orthodoxe et une évangélique. Cela a été un moment de joie, de partage et de très grande communion, une visite « pastorale » au sens fort, comme nous avons désiré qu’elle le soit.
Traduit de l’italien par Anne Kurian
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