Le pape évoque le besoin d’une nouvelle classe d’intellectuels

Célébration des vêpres avec les universitaires de Rome

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ROME, Vendredi 17 décembre 2010 (ZENIT.org) – Benoît XVI a souhaité que se lève une « nouvelle classe d’intellectuels » en présidant hier soir 16 décembre, la célébration des vêpres pour les universitaires de Rome.

C’est dans la basilique Saint-Pierre que le pape s’est adressé aux étudiants et aux professeurs des universités de Rome.

« A vous qui parcourrez le chemin fascinant et important de la recherche et de l’élaboration culturelle, le Verbe incarné demande de partager avec Lui la patience de la construction », a-t-il affirmé.

« Construire sa propre existence, construire la société n’est pas une œuvre qui peut être réalisée par des esprits et des cœurs distraits et superficiels », a-t-il souligné. Il faut une profonde action éducative et un discernement continu, qui doivent impliquer toute la communauté universitaire, en favorisant cette synthèse entre la formation intellectuelle, la discipline morale et l’engagement religieux que le bienheureux John Henry Newman avait proposé dans son ‘Idée d’université’ ».

Et d’ajouter : « On perçoit le besoin d’une nouvelle classe d’intellectuels capables d’interpréter les dynamiques sociales et culturelles en offrant des solutions non pas abstraite mais concrètes et réalistes ». « L’université est appelée à jouer ce rôle irremplaçable et l’Eglise en est un défenseur convaincu et actif », a insisté le pape.

Benoît XVI a aussi rappelé combien la communauté universitaire romaine est appelée à « une tâche historique importante » : celle de « dépasser les précompréhensions et les préjugés qui empêchent parfois le développement d’une culture authentique ».

« En travaillant en association avec les facultés théologiques, les universités romaines peuvent montrer qu’un nouveau dialogue et une nouvelle collaboration entre la foi chrétienne et les différents savoirs est possible, sans confusion et sans séparation, mais en partageant la même aspiration à servir l’homme dans sa plénitude ».

A quelques jours de Noël, le pape a aussi médité sur un passage de l’épître de saint Jacques : « Soyez donc patients, frères, jusqu’à l’avènement du Seigneur. Voyez le laboureur : il attend patiemment le précieux fruit de la terre jusqu’aux pluies de la première et de l’arrière-saison » (Jc 5, 7).

« A nous qui sommes immergés dans une société toujours plus dynamique, cette invitation qui fait référence au monde rural, rythmé par les temps de la nature, peut résonner de manière surprenante », a affirmé Benoît XVI.

Le pape a rappelé que « le créateur de toute chose » n’était pas un « despote qui commande et intervient avec puissance dans l’histoire », mais serait plutôt comparable à un « agriculteur qui sème, fait grandir et porter du fruit ». « L’homme aussi peut être avec lui, un bon agriculteur, qui aime l’histoire et la construit en profondeur, en reconnaissant et en contribuant à faire croître les semences de bien que le Seigneur a donné ».

« Le chemin vers la Grotte de Bethléem est un itinéraire de libération intérieure, un exemple de liberté profonde parce qu’il nous pousse à sortir de nous-mêmes et à aller vers Dieu qui s’est fait proche de nous », a aussi ajouté le pape.

A la fin de la célébration, une délégation universitaire africaine a remis l’icône de Maria Sedes Sapientiae (Marie, trône de la sagesse) à une délégation espagnole.

« C’est ainsi que commencera le pèlerinage de cette effigie mariale dans toutes les universités d’Espagne, un signe qui oriente vers la prochaine rencontre du mois d’août à Madrid », a affirmé le pape en évoquant les prochaines Journées mondiales de la jeunesse.

« La présence de jeunes universitaires préparés et désireux de communiquer à d’autres jeunes la fécondité de la foi chrétienne, non seulement en Europe, mais dans le monde entier, est très importante. Je vous donne rendez-vous à Madrid et je compte beaucoup sur votre engagement généreux et créatif », a conclu Benoît XVI.  

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ZENIT Staff

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