ROME, Dimanche 12 décembre 2010 (ZENIT.org) - Dieu seul change le monde, les dictatures et les faux prophètes n'ont apporté que la destruction, a fait observer Benoît XVI lors de la messe de ce IIIe dimanche de l'Avent.
Le pape Benoît XVI s'est rendu en visite dans une paroisse de son diocèse, la paroisse Saint-Maximilien Kolbe, à quelques kilomètres au sud de la ville, en dehors du « périphérique », en ce dimanche du « Gaudete » où le prêtre est vêtu d'ornements liturgiques roses en signe de la joie de la venue du Messie.
Le pape a été accueilli par le curé, un prêtre polonais, don Slawomir Skwierzynski. La paroisse rassemble des baptisés de pays différents, pas seulement de l'Est européen, mais aussi des catholiques de Chine.
Pour Benoît XVI ce ne sont pas les « grandes promesses » qui changent le monde, mais « la lumière silencieuse de la vérité, de la bonté de Dieu ».
Les idéologies, les dictateurs et les totalitarismes, n'ont laissé dans le monde qu'un « grand vide » et une « grande destruction », a fait observer le pape.
Le Christ, a ajouté Benoît XVI, en commentant l'Evangile, n'a pas fait de « révolution sanglante », n'a pas « changé le monde par la force », mais il est venu « allumer tant de lumières qui forment une grande route de lumière au long des millénaires ».
Parmi ces lumières, le pape a cité les témoins du Christ, dont Maximilien Kolbe, qui a offert sa vie pour sauver celle d'un père de famille, au camp d'extermination d'Auschwitz. Il a ainsi « encouragé les autres à se donner, à être proches des souffrants et des opprimés ».
Le pape a aussi cité saint Damien de Veuster, qui « a vécu et est mort pour les lépreux » à Molokaï, et Mère Teresa de Calcutta « qui a donné tant de lumière à des personnes qui, après une vie sans lumière, sont mortes avec un sourire sur les lèvres parce qu'elles avaient été touchées par la lumière de l'amour de Dieu ».
Benoît XVI souligne que la présence de Dieu se manifeste par la « certitude que nous sommes aimés totalement, et que nous ne sommes pas oubliés, que nous ne sommes pas un produit du hasard, mais d'une volonté d'amour ». Cette certitude nous fait sentir la « proximité de Dieu ».
« Dieu est proche, mais nous sommes souvent loin. Approchons-nous, mettons-nous en présence de sa lumière, prions le Seigneur et au contact de la prière devenons nous aussi lumière pour les autres », a encouragé le pape.
Anita S. Bourdin