ROME, Jeudi 23 septembre 2010 (ZENIT.org) – L’archimandrite Eleuterio Fortino, sous-secrétaire du Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens, s’est éteint mercredi soir à l’âge de 72 ans, à l’hôpital romain de Tor Vergata, où il avait été hospitalisé après une aggravation de son état de santé. Il a servi l’Unité des chrétiens pendant près de cinquante ans. Il soulignait que la prière est au coeur du progrès de l’Unité.
Mgr Fortino était un prêtre de l’Eparchie italo-albanaise de Calabre, qui appartient à la communauté des descendants des Albanais réfugiés en Italie au XVe siècle, au moment de l’invasion ottomane des Balkans.
Il était né à Latrico (Cosenza) en 1938 et il avait fait ses études au monastère de Grottaferrata puis au Collège grec de Rome et à l’Université pontificale grégorienne.
Il a suivi la dernière session du concile Vatican II et, dès 1965, il a travaillé au Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens (alors « secrétariat ») spécialement en relation avec les Eglises Orientales et l’Orthodoxie.
Il était le secrétaire catholique de la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique avec l’Eglise orthodoxe, qui tient actuellement sa XIIe session à Vienne (Autriche).
Le « Trisaghion » sera célébré à Rome, samedi 25 septembre, en l’église romaine de Saint-Athanase, sous la présidence du recteur de l’église. Ses funérailles auront lieu le lendemain, dimanche 26 septembre, en Calabre, en l’église de San Benedetto Ullano.
Le métropolite Gennadios Zervos, représentant du patriarcat de Constantinople en Italie et à Malte lui a rendu un hommage appuyé – rapporte l’agence SIR – comme à une « personne exceptionnelle » et à un « ami », un « frère » avec lequel il a travaillé depuis des années au service de l’unité des chrétiens. Il souligne combien Mgr Fortino était « ouvert », « libre », « compréhensif » et « très aimé de tous » : « Il restera toujours dans nos cœurs ».
Mgr Fortino, souligne Radio Vatican, a consacré sa vie à la cause de l’unité exhortant les chrétiens à prier sans cesse pour ce don. « La prière, disait-il, fait partie du noyau central qui est l’âme de tout le mouvement œcuménique. Nous sommes convaincus que la sainte cause de rétablir l’unité entre les chrétiens dépasse la force humaine et doit donc être confiée à la prière ».
Anita S. Bourdin
