Une collaboratrice du pape propose plus de femmes dans la direction spirituelle

Flaminia Giovanelli, sous-secrétaire du Conseil pontifical Justice et Paix

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ROME, Jeudi 22 juillet 2010 (ZENIT.org) – Flaminia Giovanelli, nommée par Benoît XVI sous-secrétaire du Conseil pontifical Justice et Paix, propose de reconnaître davantage le rôle que la femme peut jouer dans la direction spirituelle.

Ses propos ont été publiés par « L’Osservatore Romano », dans son édition du 22 juillet.

« Mon image de l’Eglise est celle de Jean-Paul II et Mère Teresa qui se tiennent par la main… », explique Flaminia Giovanelli.

Elle illustre ensuite cette image par des cas concrets de vie : « Quand je pense à toutes ces religieuses qui, dans leurs congrégations, à différents niveaux, jouent, en toute indépendance, des rôles extraordinaires non seulement dans l’exercice de la charité, mais aussi dans la gestion de patrimoines, l’organisation d’écoles et d’hôpitaux et surtout, dans l’accompagnement spirituel de leurs consoeurs, en jouissant du respect de tous pour leur travail admirable, je pense que leur valeur s’affirme d’elle-même ».

Selon F. Giovannelli, qui travaille à Justice et Paix depuis 1974, « il y a des domaines ecclésiaux dans lesquels la femme excelle ». Elle cite en particulier « celui de la direction spirituelle ».

« S’il est vrai que recevoir le sacrement de réconciliation est essentiel pour le chrétien car celui-ci le réconcilie avec Dieu, la direction spirituelle est d’une importance fondamentale pour sa vie : savoir de façon rationnelle que le péché nous a été pardonné n’équivaut pas toujours à se sentir pardonné ».

F. Giovannelli est convaincue que nous avons besoin de l’aide d’une personne pour « reconnaître et confirmer le plan que le Seigneur a pour chacun de nous » et que cette aide nous vient très souvent d’une femme « justement en raison de la sensibilité et de l’affectivité qui lui sont propres ».

« Je pense que donner de l’importance à la tâche de l’accompagnement spirituel pourrait en même temps être une reconnaissance du rôle de la femme », a-t-elle affirmé.

Pour ce qui concerne l’objectif de valoriser le rôle de la femme dans la Curie romaine, déjà évoqué dans le passé par le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d’Etat de Benoît XVI, elle souligne : « dans mon travail, j’ai toujours eu la sensation que mes idées étaient prises en considération justement parce que c’était les idées d’une femme, complémentaires et donc nécessaires pour un jugement objectif sur les questions sur lesquelles j’ai été interpelée ».

« Et c’est l’essentiel, conclut-elle. Cela dit, selon les organismes et la préparation des femmes, facilitée ces derniers temps grâce à un accès aux études proprement ecclésiastiques, celles-ci pourraient aussi assumer des rôles de plus grande responsabilité. Et il est très probable que cela se fasse ».

F. Giovanelli est née à Rome le 24 mai 1948. Elle est diplômée en sciences politiques et sciences religieuses.

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ZENIT Staff

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