Canada : Réaction des évêques à un sondage sur la question des abus sexuels

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ROME, Mercredi 14 avril 2010 (ZENIT.org) – La Conférence des évêques du Canada a réagi au sondage publié le 13 avril dernier dans le pays par l’Institut Ipsos Reid, qui dévoile que « 8 % des catholiques canadiens – soit près de deux millions de personnes – affirment connaître personnellement une personne qui a été agressée sexuellement par un prêtre ».

Ce sondage a été réalisé auprès de 1 000 Canadiens catholiques et non catholiques entre le 6 et le 8 avril derniers à la demande de l’agence de presse Canwest News Service (CNS) et du réseau privé de chaînes télévisées canadiennes Global Television. On peut aussi y lire que 58 % des canadiens estiment que le pape Benoît XVI « perpétue un climat de silence » à propos des prêtres pédophiles.

Si les évêques du Canada disent partager ces « préoccupations » des Canadiens concernant les abus sexuels commis par des membres du clergé, ils rappellent toutefois qu’il s’agit d’une « minorité du clergé ».

Dans cette déclaration, les évêques canadiens s’alarment également à l’idée qu’une « lecture superficielle des résultats » de ce sondage puisse amener à conclure « que l’Eglise catholique est confrontée à un problème d’abus sexuels plus grand que dans tout autre secteur de la société ». « En réalité, cela est faux », insistent-ils. « Les experts expliquent qu’il n’y a pas du tout de données qui puissent corroborer cette assertion ».

Citant un article de la revue Newsweek du 8 avril dernier, ils rappellent que « la plupart des violeurs d’enfants ont une chose en commun : ce n’est pas la piété – ce sont des relations préexistantes avec leurs victimes. Cela inclut des prêtres, des pasteurs et des rabbins bien sûr, mais aussi des membres de la famille, des amis, voisins, professeurs, entraîneurs sportifs, chefs scouts, bénévoles dans des groupes de jeunesse et médecins. Selon des études fédérales, trois-quarts des abus sont commis par des membres de la famille ou autres personnes faisant partie du ‘cercle de confiance’ des victimes. »

Les évêques canadiens regrettent « qu’Ipsos-Reid n’ait pas interrogé les catholiques au sujet de leurs connaissances sur ce que les évêques ont fait pour empêcher les cas d’abus sexuels et pour répondre aux préoccupations concernant ces cas ».

Ils rappellent ainsi qu’ils ont, « depuis des années, travaillé à mettre en œuvre et à adapter les protocoles diocésains à travers tout le Canada afin d’empêcher de nouveaux cas d’abus sexuels ». Tout en continuant « à approfondir leur compréhension de ce terrible problème », ils demeurent « totalement engagés à appliquer une politique de tolérance-zéro et continuent à améliorer leurs pratiques et protocoles », affirment-ils.

La Conférence des évêques catholiques du Canada se dit également « très encouragée par le fait que 80% des Catholiques comprennent que c’est seulement une minorité du clergé qui est pédophile ».

« Il est réconfortant de constater que près de la moitié des Catholiques indique qu’elle est ‘satisfaite de la manière dont l’Eglise catholique expulse les pédophiles’ », affirment-ils enfin, se disant « fermement décidés, avec l’aide d’experts en de nombreux domaines, à continuer à améliorer les protocoles de prévention ».

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ZENIT Staff

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