ROME, Lundi 25 janvier 2009 (ZENIT.org) – La visite de Benoît XVI à la grande synagogue de Rome, le 17 janvier dernier, a posé les jalons d’une nouvelle étape dans les relations entre juifs et chrétiens, affirme le porte-parole du Saint-Siège.
Le père Federico Lombardi, s.j., directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, qualifie de « mémorable » cette rencontre qui, rappelle-t-il, a servi à relancer le dialogue sur la base de la création et des dix Commandements.
Dans son éditorial du dernier numéro d’« Octava Dies », le bulletin hebdomadaire d’information du Centre de télévision du Vatican, le père jésuite revient sur l’importance de cette visite de l’Evêque de Rome au grand temple de Rome qui, dit-il, pour reprendre une des expressions du pape dans son discours, marque « une nouvelle étape sur le chemin ‘irrévocable’ du dialogue, de la fraternité et de l’amitié, entre les juifs et l’Eglise, depuis le Concile Vatican II » .
Evoquant certains points du discours du pape où il est question plus du « présent que du passé », le père Lombardi rappelle l’explication de Benoît XVI concernant l’appartenance du monde « créé par Dieu mais confié à l’homme » et les Dix Paroles (le Décalogue) qui « jettent une lumière sur le bien et le mal, sur le vrai et le faux, sur le juste l’injuste, également selon les critères de la conscience de toute personne humaine ».
« Des paroles à la fois très anciennes mais très actuelles », commente le père Lombardi. « Un homme créé par Dieu est un homme qui doit être responsable devant Dieu de sa création ; un homme aidé à reconnaître la différence entre le bien et le mal peut trouver son chemin même dans la confusion d’un pluralisme qui tend à perdre tout point de référence ».
« Les sages du monde juif le savent très bien et se sont certainement réjouis d’entendre un rappel aussi clair à une base commune très solide », affirme-t-il.
« Nous continuerons à parler aussi du passé et à affronter les difficultés sur la voie d’une compréhension réciproque toujours meilleure ; mais ce que nous avons en commun à l’origine est immense et stable comme les cieux, et le devoir commun de servir la création et la famille humaine doit donc être pour nous un motif d’entente », conclut-il.