ROME, Lundi 9 novembre 2009 (ZENIT.org) - « En ces jours anniversaires de la chute du mur de Berlin, et à l'approche du sommet de Copenhague, n'est-il pas urgent de proposer un 'Noël autrement' pour un 'vivre autrement' ? », demande le P. Père Bernard Podvin, porte-parole de la Conférence des évêques de France, au terme de l'assemblée plénière (cf. Zenit du 8 novembre 2009). 

A propos de la façon dont la société française aborde Noël, il fait ces deux constatations : « Le Noël des vitrines est de plus en plus précoce. Le Noël des pauvres se fait souvent attendre ».Or, « réunis à Lourdes en assemblée plénière, les évêques de France adressent un vibrant appel aux communautés chrétiennes, à l'approche de Noël. Les pauvretés sont multiples. Certaines ont l'âge de l'humanité. D'autres sont générées par la société moderne ».

C'est pourquoi le message des évêques est à la fois « social et spirituel », fait observer le P. Podvin: ils « invitent les croyants à ressourcer leur action dans le Christ » et à la générosité, mais pas seulement.  

« Ils encouragent et remercient ceux qui n'ont pas attendu la gravité de la situation pour agir », ainsi, « de nombreuses administrations publiques le disent : les catholiques sont nombreux à répondre ‘présents' ». 

Il souligne que « cette dimension solidaire de l'Eglise catholique n'est surtout pas, pour elle, un motif d'orgueil », mais « il serait légitime qu'elle soit davantage répercutée dans l'opinion », de fait, « l'image d'une Eglise ‘vieille dame empêtrée dans ses discours internes' est ‘injuste' : les évêques viennent encore d'en témoigner à Lourdes ». 

En concluant l'assemblée des évêques de France, le président de la conférence épiscopale, le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, a notamment déclaré, le 8 novembre : « L'aspiration à plus d'équité et de justice ne peut pas se contenter d'appeler à une meilleure répartition sans tenir compte du fait que les biens à répartir ne sont pas illimités ». Il a ajouté : « Plus de justice suppose que nous ayons le courage d'appeler à des réductions dans les modes de vie ».  

Et dans tous les engagements des chrétiens, il rappelle que « c'est bien la passion de l'Évangile qui est notre identité et notre force ». 

Anita S. Bourdin