ROME, Mardi 3 novembre 2009 (ZENIT.org) - Les deux tiers des irlandais vont à l'église une fois par mois, révèle un sondage conduit par RedC pour le compte de l'institut Iona ( The Iona Institute), une organisation non gouvernementale dont le but est de renforcer la société civile en soutenant la religion et le mariage. 

Ce pourcentage révèle une importante augmentation par rapport à l'année précédente, quand un autre sondage, conduit par l' ESRI, avait estimé la pratique religieuse à 54%.

Selon la recherche la plus récente, la fréquence de participation aux offices religieux par semaine a augmenté de 4% passant de 42% à 46% en une année, alors que le pourcentage de ceux qui vont à l'église au moins une fois par mois est de 19%, arrivant à un total de 65%. Seul 1% des personnes interrogées ne vont jamais à l'église, tandis que 10% ne s'y sont pas rendus la dernière année. 

Ce sondage montre que la pratique religieuse est encore assez élevée parmi les jeunes, même si elle est inférieure à la moyenne nationale. Presque un tiers des jeunes entre 18 et 24 ans, fréquente l'église chaque semaine (31%), alors que 22% y vont une fois ou plus par mois. Parmi les plus de 65 ans, le pourcentage de la pratique hebdomadaire est de 70%. 

La pratique religieuse varie selon la région d'Irlande prise en considération : si dans les zones rurales la pratique hebdomadaire atteint 56%, à Dublin elle est de 38%.

Commentant les résultats de ce sondage, le directeur de l'Institut Iona, David Quinn, constate que « la fréquentation de l'église a augmenté dès le début de la récession, bien que personne ne puissent vraiment dire si celle-ci en est vraiment la cause. L'augmentation des fidèles affirmant se rendre à l'église au moins une fois par mois est importante, tout comme l'est aussi celle de ceux qui affirment y aller toutes les semaines ». 

« Bien entendu, a-t-il reconnu, aucun dirigeant n'accueille d'un bon œil la récession sous prétexte qu'elle peut avoir un effet sur la pratique religieuse. Quoiqu'il en soit, ces résultats seront largement vantés par tous ceux qui croient en l'importance de la religion ». 

« Les résultats concernant les jeunes sont eux aussi intéressants à souligner, a-t-il poursuivi. On pense que très peu de jeunes vont à la messe ou d'autres services religieux, mais ce n'est pas vrai ». 

Les résultats de la recherche, a poursuivi David Quinn, sont d'autant plus significatifs qu'ils arrivent après la nouvelle d'abus subis par tant d'enfants dans des institutions gérées par l'Eglise (cf. ZENIT, 24 juillet 2009), mais le rapport qui les a rendus publics « ne semble pas avoir eu d'effets négatifs sur la pratique religieuse » . 

Psychiatre au Mater Hospital de Dublin, Patricia Casey a affirmé que « la récession à le pouvoir de causer de graves problèmes mentaux, et c'est dans ce contexte que les personnes peuvent se tourner vers la religion, tirant bénéfice de la pratique religieuse pour combattre le stress qui découle inévitablement des situations économiques ». 

Patricia Casey a écrit un texte intitulé : « Les bénéfices psychosociaux de la pratique religieuse », publié par l'Institut Iona en avril dernier. 

Pour plus d'informations: www.ionainstitute.ie