ROME, Jeudi 29 janvier 2009 (ZENIT.org) – L’Académie pontificale pour la vie organise un congrès international sur le thème: « Les nouvelles frontières de la génétique et le risque de l’eugénisme », à l’occasion de son assemblée générale, les 20 et 21 février 2009.
Les travaux du congrès seront introduits par Mgr Rino Fisichella, président de l’Académie pontificale pour la vie. La première session de travail sera consacrée au thème : « Les nouvelles frontières : histoire et définition du concept de génétique » ; la deuxième session au thème : « La dignité de la personne humaine et l’eugénisme » ; la troisième session au thème : « Génétique et eugénisme à la lumière de la théologie morale ». Les travaux se termineront avec l’audience du Pape Benoît XVI.
Un communiqué de l’Académie pontificale explique que les connaissances et la recherche médicale dans le domaine de la génétique, apparaissent aujourd’hui comme étant d’une extrême importance pour le progrès de la médecine. La découverte de facteurs génétiques dans l’apparition de différentes pathologies, a conduit à la conscience que le développement des connaissances dans ce secteur sera en mesure de fournir une capacité plus grande non seulement pour contrôler, mais aussi pour vaincre des pathologies pour lesquelles on ne connaît pas encore de thérapies efficaces.
Toutefois, comme cela se produit souvent dans l’histoire de l’humanité et en particulier de la science, les nouvelles frontières de la connaissance présentent aussi des possibilités d’application qui se révèlent être contraires au bien véritable de l’homme. Le développement de la génétique moderne n’échappe pas à ce risque. Les excès de la génétique peuvent, en effet, conduire à ce qu’on appelle l’eugénisme destiné, dans ses différentes formes, à obtenir que l’être humain soit parfait, en dérogeant ainsi dans plusieurs cas à des principes éthiques dont il faut absolument tenir compte, comme le respect de la vie humaine, et la non-discrimination.
En partant de l’aspect historique puis scientifique, le congrès cherchera à mettre en évidence les possibilités actuelles d’intervention de la médecine pour la lutte contre des pathologies à caractère génétique, pour analyser ensuite le développement de l’eugénisme d’un point de vue juridique et anthropologique. On étudiera en outre les formes possibles de l’eugénisme, pour donner un jugement global sur cette question, et pour offrir des orientations et des critères éthiques qui, dans la ligne de l’enseignement du magistère de l’Eglise, soient capables de répondre à ce problème.