Rencontre interreligieuse : La religion, force pour résoudre les conflits

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Discours de Benoît XVI à Sydney

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ROME, Vendredi 18 juillet 2008 (ZENIT.org) – « L’unité de pensée de tous ceux qui ont une croyance religieuse » est une force pour « résoudre les conflits », affirme Benoît XVI.

Le pape Benoît XVI s’est en effet adressé aux représentants d’autres religions, lors d’une rencontre interreligieuse, ce vendredi 18 juillet, en la salle capitulaire de la cathédrale Sainte-Marie. Il a été accueilli par les salutations des représentants juif et musulman, le Rabbin Jeremy Lawrence et le Sheikh Mohamadu Saleem.

L’Osservatore Romano en italien du 19 juillet titre à la Une : « En cherchant la vérité, les fois soutiennent la paix », et publie une photo de la rencontre.

« Je suis venu en Australie, a déclaré le pape, comme ambassadeur de paix. C’est pourquoi je suis heureux de vous rencontrer, vous qui partagez aussi cette aspiration et le désir d’aider le monde à parvenir à la paix. Notre recherche de la paix avance de pair avec notre recherche du sens, car c’est en découvrant la vérité que nous trouvons le chemin assuré de la paix (cf. Message pour la Journée mondiale de la paix 2006). »

Qui dit paix dit aussi réconciliation, ajoutait le pape en ces termes : « Notre effort pour arriver à la réconciliation entre les peuples découle de cette vérité et il est orienté vers cette vérité qui donne un but à la vie. La religion offre la paix, mais, plus important encore, elle suscite dans l’esprit humain la soif de la vérité et la faim de la vertu. Qu’il nous soit donné d’encourager chacun, spécialement les jeunes, à s’émerveiller devant la beauté de la vie, à en rechercher le sens dernier et à s’engager à en réaliser le potentiel sublime ! »

La liberté de religion est « un droit fondamental permet aux hommes et aux femmes d’adorer Dieu selon leur conscience, d’éduquer leur esprit et d’agir selon les convictions éthiques qui dérivent de leur croyance » : telle est la définition proposée par Benoît XVI qui salue ce don vécu en Australie.

Cette liberté implique, continuait le pape une « relation harmonieuse entre les religions et la vie publique », alors que certains « en sont venus à considérer la religion comme une cause de division plutôt que comme une force d’unité ».

« L’unité de pensée de tous ceux qui ont une croyance religieuse stimule les nations et les communautés à résoudre les conflits au moyen d’instruments pacifiques, en respectant pleinement la dignité humaine », a-t-il ajouté.

Les religions offrent en effet à l’humanité ce « service », souligne le pape, « d’offrir une vision de la personne humaine qui souligne notre aspiration innée à vivre avec magnanimité, en tissant des liens d’amitié avec nos prochains ».

Benoît XVI affirme que « les relations humaines ne peuvent être définies en termes de pouvoir, de domination et d’intérêt personnel », mais « reflètent et perfectionnent l’inclination naturelle de l’homme à vivre en communion et en harmonie avec les autres ».

Le pape affirme que « le sens religieux » est « enraciné dans le cœur de l’homme », et que c’est lui qui aide l’humanité à combattre l’égoïsme pour « aller au-devant des nécessités des autres et à chercher des voies concrètes pour contribuer au bien commun ».

Les religions enseignent, précise le pape que « le service authentique demande sacrifice et autodiscipline, qui, eux-mêmes, doivent être cultivés à travers l’abnégation, la tempérance et l’usage modéré des biens de ce monde ».

Benoît XVI brosse ce portrait robot du croyant authentique, en particulier des jeunes croyants : « Il est possible de trouver le bonheur en vivant simplement et modestement, en partageant avec générosité son propre superflu avec ceux qui sont dans le besoin ».

Le pape dit sa confiance dans les jeunes et demande aux écoles confessionnelles comme les écoles nationales de « faire davantage pour élever la dimension spirituelle de chaque jeune », en vue d’une « éducation solide ».

Soulignant « la merveille qu’est l’existence humaine », le pape évoque la « relation unique » de l’homme « avec l’ensemble de la nature », mais pour affirmer qu’il n’est pas « soumis aux lois de l’univers matériel de la même manière que le reste de la création » et il invite à « faire aussi de la bonté, de la compassion, de la liberté, de la solidarité, et du respect de tout individu, une part essentielle » d’une vision pour « un avenir plus humain ».

Quant au dialogue de la part de l’Eglise, le pape rappelle que c’est Jésus de Nazareth qui « révèle pleinement les potentialités humaines en ce qui concerne la vertu et le bien, et que c’est Lui qui nous libère du péché et des ténèbres ».

Or, c’est « l’universalité de l’expérience humaine » qui « permet aux disciples des religions de s’engager dans le dialogue afin d’affronter le mystère des joies et des souffrances de la vie » et de « se mettre à l’écoute des expériences spirituelles des autres religions ».

Anita S. Bourdin

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ZENIT Staff

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