ROME, Lundi 14 avril 2008 (ZENIT.org) – Comment se déroule un exorcisme ? Comment ne pas avoir peur du diable? Un des exorcistes du diocèse de Rome répond à ces questions dans une mini-série pour la télévision et Internet.
Le diable existe-t-il ? C’est la première question à laquelle a répondu le père Gabriele Amorth, exorciste du diocèse de Rome depuis presque 21 ans, prêtre de la congrégation de Saint-Paul.
« Je réponds avec les paroles de Jean-Paul II à qui j’ai posé une fois cette question, explique-t-il dans ce court reportage : ‘Très Saint-Père, je rencontre beaucoup d’évêques qui ne croient pas au diable’. Et Jean-Paul II avait répliqué: ‘Celui qui ne croie pas au diable ne croie pas à l’Evangile’ ».
« Le diable est un ange, donc un esprit pur que Dieu a créé bon et qui s’est perverti pour s’être rebellé contre Dieu. Par conséquent, il garde toutes les caractéristiques de l’esprit pur à savoir, une grande intelligence, beaucoup plus grande que la nôtre », souligne-t-il.
Le père Amorth a montré également qu’avec Jésus il est possible de vaincre le démon : « l’exorciste agit au nom de Jésus avec la force qui lui vient de Jésus ».
Le père Amorth explique comment se pratique un exorcisme.
« J’exerce dans une église du centre de Rome, une église qui est fermée généralement dans la journée si ce n’est le temps d’une messe le matin, raconte-t-il. Et là, les séances d’exorcisme sont très intenses. Il y a toujours entre sept à dix personnes pour m’aider, et je dispose d’un petit lit. Parfois nous devons attacher les gens, ou simplement les tenir ».
Le père s’est ensuite arrêté sur la distinction entre ce qui vient du démon et ce qui est la conséquence d’un mal psychique : « Habituellement, quand une personne est confrontée à ce genre de mal, à ce genre de problème, elle commence par aller chez un médecin, chez un psychiatre ».
« Le plus difficile est de faire la distinction entre ce qui vient du démon et ce qui est la conséquence de maladies psychiatriques. Ces personnes vont donc chez un psychiatre, se soumettent à des années de traitements sans résultats. Elles commencent alors à penser que leur mal n’est pas naturel et se tournent vers des voyants, courant le risque de voir leur cas empirer. Mais il peut arriver qu’une personne avec plus d’expérience leur suggère de s’adresser à un exorciste ».
Dans cette série, le père Amorth crée la surprise en révélant le nom de la créature que le diable déteste et craint le plus: Marie.
D’après le père Amorth, le démon éprouve une grande terreur devant la mère du Christ.
« Un jour, un de mes amis exorcistes a demandé au démon ce qui le dérangeait chez Marie, pourquoi il éprouvait une telle aversion à son égard. Il lui a répondu : ‘Parce qu’elle est la plus pure des créatures et moi la plus immonde. Elle est la plus obéissante de toutes les créatures et moi la plus rebelle. Elle est celle qui n’a jamais commis le moindre péché, et du coup elle arrive toujours à me vaincre’ ».
Le père Amorth, dont la spécialité en théologie est la mariologie, explique que Marie aussi avait subi les tentations du diable. « Quand? », se demande-t-on. « Dès sa naissance jusqu’à sa mort. Mais elle a toujours été la plus forte », répond-t-il.
La mini-série, diffusée chaque semaine en huit langues, en est à son troisième épisode et se poursuivra dans les prochaines à venir. Elle est transmise par quelques chaînes de télévision catholiques et peut être vue sur Internet à l’adresse :
http://h2onews.org/_page_search.php?testo=amorth
Jesús Colina