ROME, Vendredi 11 avril 2008 (ZENIT.org) - Mgr Sandri rend hommage à Mgr Rahho, assassiné il y a un mois.

Le préfet de la Congrégation romaine pour les Eglises orientales, Mgr Leonardo Sandri, a présidé une messe de suffrage pour l'archevêque chaldéen de Mossoul, en Irak, enlevé le 29 février, et retrouvé sans vie le 13 mars. Il a aussi mentionné les trois jeunes catholiques tués au moment de l'enlèvement de l'archevêque, les trois diacres tués avec le P. Ragheed Ganni, et le prêtre orthodoxe récemment assassiné, le P. Youssef Adel.

« Dans son cœur, il répétait les paroles du Christ, disait Mgr Sandri : Ceci est mon corps, ceci est mon sang. Faites ceci en mémoire de moi. Combien de foi Mgr Rahho a-t-il proféré ces saintes expressions dans la liturgie, en apprenant à se remettre lui-même à Dieu et à ses frères et en devenant le pain pur du Christ ».

On ne sait rien, rappelait l'archevêque, de la durée de la détention et de l'agonie de Mgr Rahho : ces heures, disait Mgr Sandri, sont « recueillies dans le calice du Christ » et on peut les imaginer « marquées par la sainteté de la douleur et de l'espérance ».

« Mgr Rahho a communié au Corps et au Sang du Seigneur. Il a célébré « in persona Christi » le mystère de son immolation pascale. Il a été associé au Seigneur Jésus à l'unique et parfaite oblation au Père. C'est pourquoi il vivra éternellement ».

Mgr Sandri disait espérer que les tribulations vécues par les chrétiens en Irak portent des « fruits de réconciliation interne à la communauté ecclésiale et de réconciliation pour l'Irak » : il évoque ce « paradoxe chrétien » qui s'annonce « aussi par le sang versé ».

Avant la fin de la célébration, le P. Philip Najim, représentant à Rome du patriarcat chaldéen, a lu un message du patriarche, le cardinal Emmanuel III Delly.

Anita S. Bourdin