ROME, Lundi 21 janvier 2008 (ZENIT.org) – « Le dialogue œcuménique (…) doit être animé uniquement par la référence constante à la Parole » de Dieu, a rappelé Benoît XVI en cette Semaine de prière pour l’Unité des chrétiens et en vue de la préparation au synode d’octobre 2008 (5-26 octobre) sur le thème : « La Parole de Dieu dans la vie et la mission de l’Eglise ».
Benoît XVI a reçu lundi matin au Vatican les membres du conseil ordinaire du Secrétariat général du synode des évêques, présidé par Mgr Nikola Eterovic, et réuni pour la préparation du prochain synode.
Benoît XVI a souligné que « les grandes tâches de la Communauté ecclésiale dans le monde contemporain », notamment l’évangélisation et l’œcuménisme, « sont centrés sur la Parole de Dieu et en même temps, sont justifiés et soutenus par elle ».
« Comme l’activité missionnaire de l’Eglise, avec son œuvre évangélisatrice trouve son inspiration et son but dans la révélation miséricordieuse du Seigneur, le dialogue œcuménique ne peut se fonder sur des paroles de la sagesse humaine, mais il doit être animé uniquement par la référence constante à la parole originaire, que Dieu a confiée à son Eglise ».
La doctrine de saint Paul, ajoutait le pape, révèle une force toute spéciale fondée sur la conscience de « l’unique puissance salvifique, celle de l’Esprit du Seigneur ».
« Paul est resté fidèle jusqu’à la mort au Seigneur qu’il a d’abord persécuté, et auquel il a ensuite consacré tout son être : puisse son exemple être pour tous un encouragement à accueillir la Parole du salut et à la traduire dans la vie quotidienne en suivant fidèlement le Christ », a exhorté le pape.
Benoît XVI a également souligné la dimension communautaire de l’expérience synodale, en citant un passage de son encyclique sur l’espérance chrétienne, « Spe Salvi » : « Le fait d’être en communion avec Jésus Christ – ai-je écrit – nous implique dans son être « pour tous », il en fait notre façon d’être. Il nous engage pour les autres, mais c’est seulement dans la communion avec Lui qu’il nous devient possible d’être vraiment pour les autres », puisqu’il existe « une relation entre amour de Dieu et responsabilité envers les hommes » qui permet de ne pas retomber dans l’individualisme du salut et de l’espérance », soulignait le pape.
Les Pères synodaux qui viendront du monde entier auront ainsi, soulignait Benoît XVI, « la possibilité de confronter [leurs idées], mais surtout de s’unir dans une communion collégiale pour se mettre à l’écoute de la Parole de vie que Dieu a confiée aux soins pleins d’amour de son Eglise ».
Et cette écoute doit, souligne le pape, déboucher sur l’Annonce de la Parole « avec courage et conviction, avec la « parresia » [le terme grec paulinien pour désigner l’audace apostolique, ndlr] des Apôtres, à ceux qui sont proches et à ceux qui sont loin ».
« En effet, par la grâce de l’Esprit Saint, il faut donner à tous la possibilité de rencontrer la Parole vivante qui est Jésus-Christ ».
Anita S. Bourdin