L’Avent : un temps de joie aussi pour le « Baby Hospital » de Bethléem

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ROME, Mardi 18 décembre 2007 (ZENIT.org) – Au Baby Caritas Hospital de Bethléem, les enfants, les plus malades et les plus pauvres, dont la plupart sont musulmans, nous apportent chaque jour « le sourire de Dieu », « car sur notre ville souffrante continuent à se déverser, comme un fleuve, l’amour et la solidarité », affirment les religieuses qui dirigent l’hôpital, dans leur message de Noël.

« Nous avons vu tant de souffrance, tant de tristesse, mais encore une fois, encore mille fois, nous disons ‘merci’! », déclarent les tertiaires franciscaines de Sainte-Elisabeth qui dirigent le « Baby Caritas Hospital » de Bethléem, dans leur message à tous les amis, bénévoles et bienfaiteurs, qui soutiennent leur action.

« Temps de l’Avent, temps d’attente du Seigneur, temps de joie et de gratitude ici à Bethléem ! Malgré tout ! », affirment-elles.

« Nous sommes toujours prisonniers du mur et d’une situation chaotique et critique : pour beaucoup d’habitants de Bethléem, les préoccupations de survie sont telles qu’il leur est même difficile de se rendre compte que Noël approche », révèle la communauté du Baby Hospital.

Les religieuses racontent dans leur message comment leurs contacts avec les enfants de l’hôpital, les plus malades et les plus pauvres du secteur, dont la plupart sont musulmans, leur apporte chaque jour « le sourire de Dieu », « car, ajoutent-elles, sur notre ville souffrante continuent à se déverser, comme un fleuve, l’amour et la solidarité ».

Tirant un bilan de cette année 2007, elles expliquent que cette année encore « une foule d’amis et de pèlerins est venue visiter le Baby Hospital… faisant part de leur aimable et concrète proximité et de leur sympathie ».

Cette expérience, expliquent-elles, est signe d’une « grande humanité et d’une grande sensibilité : nous touchons du doigt la générosité de tant de personnes humbles et modestes qui, pour les enfants de Bethléem, seraient prêts à s’enlever le pain de la bouche, tellement leur foi est grande. Celles-ci remettent leurs dons presque furtivement, évangéliquement, sans que leur main droite sache ce que fait la gauche… ».

Les religieuses parlent d’une expérience émouvante, pour elles et pour les pèlerins, qui comprennent pleinement : « le mystère que nous célébrons chaque jour ici à Bethléem nous révèle le pourquoi de tant d’émotion : un Enfant est né pour nous ici à Bethléem, un Enfant qui prend sur lui notre humanité et notre souffrance, et qui aujourd’hui se révèle dans les plus pauvres et les plus souffrants ».

Parmi les donateurs de l’hôpital, les religieuses citent en particulier les personnes âgées qui « pour les enfants de Bethléem se privent d’une partie de leur retraite (et probablement une petite retraite) », les « amis de l’Age d’or » et les « enfants qui renoncent à leurs propres cadeaux, par amour pour leurs petits amis ».

Parmi leurs bienfaiteurs, Andrea, 18 ans, part de l’Allemagne à bicyclette à destination de Bethléem, pour apporter à ces enfants le signe concret de la solidarité de tant d’amis, et s’en retourne enrichi par ses contacts avec des peuples et des cultures différentes ».

Les remerciements des religieuses vont également à d’autres donateurs ou bénévoles qui participent à des marathons en faveur des enfants malades de Bethléem, ou qui font du théâtre pour les amuser et leur permettre d’oublier un peu leurs souffrances.

« A Bethléem et dans les villages voisins la vie est difficile, ajoutent les religieuses. Les habitants souffrent du manque de liberté. Ils vivent retranchés derrière le mur de séparation ; les tensions ne manquent pas, mais les enfants sont leur joie, leur sourire, une source d’énergie et d’espérance pour cette population opprimée. Et les enfants qui viennent au monde sont accueillis comme une bénédiction infinie par tant de jeunes et belles mamans, qui croient en la vie et en la Providence de manière aveugle et absolue ».

Le nombre d’enfants pris en charge par l’hôpital en 2006 s’élève à 34.000, mais le taux de natalité étant très élevé en Palestine, leur nombre ne cesse d’augmenter.

Le taux de natalité dans la région de Bethléem s’élève à 3,1%. A Gaza, où l’état de siège est permanent, ce taux est encore plus élevé : 3,7%.

« La capacité de souffrance, de tolérance, de patience, semble être la carte gagnante de cette population » concluent les sœurs tertiaires franciscaines de sainte-Elisabeth.

[Pour plus d’informations sur le Baby Hospital, http://www.kinderhilfe-bethlehem.ch/en]

Nieves San Martín

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ZENIT Staff

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