Il y a un an, Benoît XVI écrivait aux catholiques du Moyen Orient

Il exprimait le souhait de se rendre en Terre Sainte

Share this Entry

ROME, Mardi 18 décembre 2007 (ZENIT.org) – « Je me sens spirituellement présent dans chacune de vos Eglises particulières », disait Benoît XVI aux catholiques de Terre Sainte, à la veille du Noël 2006.

Le Vatican a rappelé, lundi, qu’il y a un an bientôt, le pape Benoît XVI avait adressé une lettre aux catholiques de Terre Sainte : le P. Federico Lombardi en soulignait l’actualité pour aujourd’hui encore, à l’occasion d’une rencontre avec la presse. Mais sa publication le jour de Noël l’avait fait passer trop inaperçue, indiquait le porte parole du Saint-Siège. Le texte en a été distribué à nouveau par la salle de presse du Saint-Siège ce même 17 décembre 2007.

Quelques jours avant Noël, l’an dernier, le pape Benoît XVI a adressé une lettre aux catholiques du Moyen Orient pour leur exprimer sa proximité au cœur de leurs souffrances.

Dans cette lettre, en date du 21 décembre 2006, et publiée le lundi 25 décembre 2006 par la salle de presse du Saint-Siège, le pape exprimait également son désir de pouvoir se rendre bientôt en Terre Sainte.

S’adressant au « petit troupeau » des chrétiens qui vivent dans une société composée en grande majorité de croyants d’autres religions, le pape constate que ces pays sont « souvent victimes de manifestations d’une violence atroce qui, non seulement provoquent d’importantes destructions mais frappent également sans pitié des personnes sans défense et innocentes ».

« Les nouvelles quotidiennes qui arrivent du Moyen-Orient ne font que montrer une aggravation de situations dramatiques, presque sans issue. Ce sont des événements qui suscitent naturellement chez ceux qui s’y trouvent impliqués de la protestation et de la colère et qui prédisposent les âmes à une volonté de revanche et de vengeance », constatait Benoît XVI.

Mais le pape indiquait, dans ce contexte dramatique le chemin difficile de l’Evangile en disant : « Nous savons que ce ne sont pas là des sentiments chrétiens ; y céder rend intérieurement durs et rancuniers, bien loin de cette ‘douceur et humilité’ dont le Christ s’est voulu le modèle (cf. Mt 11, 29). L’on perdrait ainsi l’occasion d’offrir une contribution proprement chrétienne à la solution des très graves problèmes de notre époque ».

Benoît XVI faisait appel à la raison et au dialogue en vue du seul but nécessaire aux populations : une paix juste.

Le pape disait en effet : « Il ne serait en aucun cas raisonnable, en particulier en ce moment, de perdre du temps à s’interroger sur qui a le plus souffert ou de vouloir présenter le compte des torts subis, en énumérant les raisons qui militent en faveur de la thèse de chacun. Cela a souvent été fait par le passé, avec des résultats pour le moins décevants. La souffrance, au fond, est commune à tous, et lorsque quelqu’un souffre, il doit ressentir avant tout le désir de comprendre combien peut souffrir l’autre qui se trouve dans une situation analogue ».

« Le dialogue patient et humble, insistait le pape, fait d’écoute réciproque et visant à la compréhension de la situation d’autrui a déjà porté des fruits de bien dans des pays précédemment dévastés par la violence et par les vengeances. Un peu plus de confiance dans l’humanité de l’autre, en particulier s’il souffre, ne peut que donner de bons résultats. Cette disposition intérieure est aujourd’hui invoquée avec raison de nombreuses parts ».

Mais Benoît XVI se réjouissait aussi de la constance des chrétiens dans la foi dans le Christ Sauveur : « Dans les circonstances actuelles, marquées par peu de lumières et trop d’ombres, c’est pour moi un motif de réconfort et d’espérance de savoir que les communautés chrétiennes du Moyen Orient, dont je connais bien les souffrances intenses, continuent d’être des communautés vivantes et actives, décidées à témoigner de leur foi avec leur identité spécifique dans les sociétés qui les entourent ».

Le pape évoquait la possibilité d’un voyage en Terre Sainte, même si l’on sait aujourd’hui que différentes questions doivent être réglées auparavant : « Comme vous le savez, très chers frères et sœurs, écrivait encore Benoît XVI, j’espère vivement que la Providence fera en sorte que les circonstances me permettent de réaliser un pèlerinage dans la Terre rendue sainte par les événements de l’Histoire du Salut ».

« J’espère ainsi pouvoir prier à Jérusalem, la patrie du coeur de tous les descendants spirituels d’Abraham, pour lesquels elle est immensément chère », insistait Benoît XVI en citant implicitement Jean-Paul II.

Jean-Paul II s’est rendu en Terre Sainte, dans le cadre de son pèlerinage jubilaire sur les Lieux saints chrétiens, en mars 2000. Paul VI s’était rendu à Jérusalem en janvier 1964.

Anita S. Bourdin

Share this Entry

ZENIT Staff

FAIRE UN DON

Si cet article vous a plu, vous pouvez soutenir ZENIT grâce à un don ponctuel