ROME, Lundi 17 décembre 2007 (ZENIT.org) – La prière d’un Capucin libanais a obtenu un miracle et il pourrait donc être bientôt béatifié, ainsi qu’une religieuse française, un prêtre polonais, conseiller spirituel de sainte Faustine, et trois religieuses italiennes.
Par la publication de six nouveaux décrets concernant l’authentification de miracles attribués à l’intercession de six « vénérables serviteurs de Dieu », la congrégation romaine pour les Causes des saints annonce la possibilité de leur béatification.
Le pape Benoît XVI a en effet reçu en audience privée le préfet de ce dicastère, le cardinal José Saraiva Martins, ce lundi 17 décembre, et il a autorisé la publication de ces décrets, ainsi que de 8 autres décrets reconnaissant les « vertus héroïques » de 8 serviteurs de Dieu.
Le Capucin libanais est le P. Jacques Khalil, de Ghazir Haddad, fondateur de la congrégation des Sœurs franciscaines de la Croix pourrait être béatifié au Liban au printemps prochain. Il est né à Ghazir (Kesrouan), le 1er février 1875 et mort à Beyrouth, le 26 juin 1954. Il a été surnommé « le saint Vincent de Paul libanais ». Le Liban doit à « Abouna Yaacoub », entre autres, la fondation d’une trentaine d’écoles de villages gratuites. Mais les religieuses de la Croix ont aussi des activités en Syrie, à Jérusalem, et en Égypte, notamment à Alexandrie.
La religieuse française est Mère Jeanne Emilie de Villeneuve, fondatrice de la congrégation des Sœurs de l’Immaculée Conception. Elle est née à Toulouse, le 9 mars 1811 et elle est morte à Castres, le 2 octobre 1854 (cf. Notre article ci-dessous sur le charisme de Mère Emilie et des « Soeurs bleues de Castres », appelées ainsi en raison de la couleur de leur habit).
Le prêtre polonais, diocésain, est le P. Michel Sopocko, né à Juszewszczyna, dans la région de Vilnius (aujourd’hui capitale de la Lituanie), le 1er novembre 1888 et mort à Bialystok, en Pologne, aujourd’hui à la frontière lituanienne, le 15 février 1975. Le P. Sopocko, apôtre de la miséricorde divine, a été confesseur de sainte Faustine Kowalska, qui avait été envoyée à Vilnius (Wilno) après ses voeux perpétuels, en 1933 : elle lui confia la demande de Jésus concernant l’icône de Jésus miséricordieux.
Il écrit, dans ses Mémoires : « Presque tout ce que soeur Faustine m’avait prédit en ce qui concerne cette congrégation s’est accompli avec la plus grande précision. Lorsque le 16 novembre 1944, à Vilnius, je recevais la nuit les voeux privés de six premières candidates, ou bien quand trois ans plus tard je suis arrivé à la première maison de cette congrégation à Mysliborz, j’étais stupéfait par la ressemblance frappante avec ce que m’avait dit feue soeur Faustine (…) J’ai aperçu dans la nef de l’autel une fenêtre avec un vitrail quelque peu endommagé, représentant la mort du Seigneur Jésus sur la croix. Je le regardais attentivement avec une grande joie et stupéfaction, car soeur Faustine m’avait parlé d’une telle église et d’un tel vitrail ».
Les trois religieuses italiennes sont :
– Mère Maria Maddalena de l’Incarnation, au siècle Caterina Sordini, fondatrice de l’Institut des sœurs de l’Adoration perpétuelle du Très Saint Sacrement. Elle est née à Porto Santo Stefano, dans la povince italienne de Grossetto et elle s’est éteinte à Rome le 29 novembre 1824. L’Ordre fondé est monastique et contemplatif : les moniales sont présentes en Italie, Autriche, et en Espagne, et dans différents pays d’Afrique ;
– Mère Vincenza Maria, au siècle Luigia Poloni, fondatrice, avec le bienheureux don Charles Steeb, de l’Institut des sœurs de la Miséricorde de Vérone. Elle est née à Vérone le 26 janvier 1802 et elle s’y est éteinte le 11 novembre 1855 ;
– Sr Maria Giuseppina de Jésus crucifié, au siècle Giuseppina Catanea, moniale professe de l’Ordre des Carmélites déchaussées (OCD) née à Naples, le 18 février 1896 et décédée le 14 mars 1948.
Anita S. Bourdin
